Un couple d’Américains qui contestait son obligation de quitter le fenua débouté de sa demande

    Publié le

    Un couple d’Américains va être contraint de regagner les États-Unis. Il avait contesté devant le tribunal administratif son obligation de quitter la Polynésie, où il résidait illégalement depuis le 25 janvier et l’expiration de leurs visas. L’homme avait expliqué être venu au fenua « à la recherche des ancêtres tahitiens de sa femme ». Le tribunal administratif a rejeté sa demande, ce mardi, estimant que le haut-commissariat n’avait commis aucune irrégularité.

    Arrivé en Polynésie le 26 octobre 2024, ce couple disait vouloir retrouver « les ancêtres tahitiens » de l’épouse. Sans revenus, tous deux ont « dormi dans des parcs » et « fait connaissance d’une famille tahitienne qui les a hébergés et aidés à apprendre les coutumes et traditions ancestrales ».

    Mais ceux qui aux États-Unis étaient « ministres du culte » se trouvaient toujours au fenua à l’expiration de leurs visas d’une durée de 3 mois, le 25 janvier. Un mois plus tard, le haut-commissariat leur a donc fait obligation de quitter la Polynésie. Une décision contestée par le couple devant le tribunal administratif.

    Pour justifier cette demande, ils ont indiqué n’avoir « nulle part où aller » aux États-Unis avec le risque de se retrouver « sans abri ». Ils réclamaient aussi « un délai supplémentaire pour former une demande d’asile » car « ils se sentent en sécurité à Tahiti et souhaitent y rester ». L’épouse disait vouloir « célébrer la beauté de ce pays » qui est son « foyer ».

    Mais le tribunal administratif a considéré qu’à compter du 25 janvier, le couple se trouvait bel et bien en situation irrégulière. « Le haut-commissaire de la République en Polynésie française n’a donc (…) pas commis d’erreur », est-il écrit dans le jugement.

    « Si le requérant fait valoir que, de retour aux Etats-Unis, il serait sans abri, il n’établit pas pour autant être exposé à des peines ou traitements contraires à la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales en cas de retour dans son pays d’origine », écrivent encore les magistrats administratifs.

    Quant à la demande d’asile, « il ne ressort pas des pièces du dossier qu’à la date des décisions en litige », le couple avait déposé un dossier. « Il n’est donc pas fondé à se prévaloir d’un droit au maintien sur le territoire français à ce titre », souligne le tribunal administratif qui a par conséquent rejeté la requête.

    Ces ressortissants américains devraient ainsi prochainement être contraints de quitter le fenua.

    Dernières news

    A lire aussi