En novembre 2021, le prévenu avait été mis en contact avec un couple. Elle souhaitait pouvoir conduire une voiture, et lui une moto.
Assurant travailler pour la DTT, le trentenaire leur avait promis qu’ils auraient le précieux sésame en échange de 180 000 francs. Mais le document officiel, ils ne l’ont jamais obtenu.
Pour être convaincant, l’homme avait tout prévu. “Quand il est venu nous voir, la plaque d’immatriculation de sa voiture avait un D -pour domaine, donc un véhicule du Pays, Ndlr- et il avait un logo qui ressemblait à celui de la DTT”, a témoigné la jeune femme lors de son dépôt de plainte.
Le mis en cause a également fait une troisième victime, en usant, cette fois, d’un autre subterfuge.
Il a joué les agents de change sur les réseaux sociaux en proposant à des particuliers de leur acheter des francs pacifiques contre des dollars. Il a soutiré de la sorte 50 000 francs à une femme qui s’est laissé piéger.
L’homme est un habitué des arnaques. Son casier judiciaire porte mention de 11 condamnations, la plupart pour des délits de même nature.
A la barre, ce mardi, il a reconnu les faits sans détour. Il a expliqué que ses escroqueries lui avaient permis de financer l’achat d’ice, une drogue qu’il “consommait beaucoup à l’époque”.
Car le trentenaire est aujourd’hui derrière les barreaux dans le cadre d’une autre condamnation à 5 ans de prison. Pour ces nouveaux faits, il a écopé de 18 mois de détention, dont 12 moins confondus avec une précédente peine. Il devra aussi rembourser ses victimes.
“Là, je purge ma première peine lourde. Ça fait réfléchir (…) On peut avoir le Bac en prison et je suis les cours. Je vais me réinsérer”, a juré le père de famille avant d’être reconduit à Tatutu, escorté par les gendarmes.