Actuellement autour de 9 000 tonnes par an, la quantité de poissons débarqués pourrait atteindre 18 000 tonnes d’ici 2030 selon les projections locales. Pour y parvenir, l’exécutif polynésien et les armateurs misent sur une modernisation globale du secteur : renouvellement de la flotte, formation renforcée des équipages et développement des marchés d’exportation, notamment vers l’Europe et les États-Unis.
“Gagner des marges en exportation notamment vers les Etats-Unis et vers l’Europe, renouveler bien évidemment les navires, former les marins et les capitaines et s’inscrire dans une coopération régionale dans le Pacifique qui peut encore être améliorée, ça c’est le rôle de l’État comme de l’Union Européenne”, a déclaré Manuel Valls lors de sa visite des les quais.
Si les formations aux métiers de la mer sont en progression, les professionnels du secteur alertent sur l’explosion des coûts de construction des navires. En moyenne, un thonier coûte aujourd’hui 30% plus cher qu’avant la crise sanitaire. Un surcoût qui rend les projets de renouvellement difficilement viables sans soutien fiscal.
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“Ces bateaux coûtent cher, il faut les adapter aussi aux réalités industrielles du moment et puis il faut être dans la performance notamment dans la concurrence, donc cette défiscalisation doit être maintenue”, explique Manuel Valls.
Conscients des enjeux, le ministre délégué a tenu à rassurer les professionnels polynésiens sur la continuité du soutien de l’État. Le dispositif de défiscalisation, considéré comme essentiel par les armateurs, sera maintenu, tout comme les partenariats en matière de formation.
“Le maintien déjà de la défiscalisation, ça c’est important pour qu’on puisse renouveler les outils de production notamment les thoniers. Ensuite en matière de formation, le ministre nous a dit que l’État allait continuer son aide là-dessus parce que l’État est déjà partenaire sur beaucoup de sujets”, souligne Georges Moarii, armateur et capitaine de thoniers.
La pêche hauturière constitue un levier économique majeur pour la Polynésie française, générant de nombreux emplois directs et indirects, principalement à Tahiti et dans les archipels éloignés. Son développement durable s’inscrit dans une stratégie d’autonomie économique dans un contexte accrue à l’échelle régionale.