La Fraap ne fermera pas les aérodromes du Pays malgré la grève

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    Dans un communiqué envoyé aux rédactions ce mercredi, le syndicat indique que les pompiers d'aérodrome ont décidé de laisser les aérodromes du Pays ouverts suite aux échanges avec les professionnels du tourisme et des transports, dont une délégation a été reçue par Moetai Brotherson hier soir.

    Entendu par Moetai Brotherson hier soir à la présidence, le cri d’alarme des professionnels du tourisme l’a aussi été par la Fraap.

    Menacé de poursuites par l’Association du tourisme authentique de Polynésie, comme l’ont indiqué nos confrères de Radio 1, le syndicat n’a pas trouvé d’accord avec le gouvernement et la grève générale et illimité devrait prendre effet ce jeudi à 00h01.

    Mais, comme elle l’a fait savoir par communiqué ce mercredi, la Fraap n’usera pas de son principal pouvoir de blocage, à savoir celui des vols domestiques par les pompiers d’aérodrome. « Les pompiers d’aérodrome ont décidé de ne pas fermer les aérodromes du Pays suite aux derniers échanges réalisés avec les professionnels du tourisme, des transports aériens et les agences de voyage » , écrit la Fraap, sans préciser pour combien de temps.

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    « Les pompiers et la FRAAP ont en effet été sensibles aux arguments et à la détresse exprimés par ces derniers. Aucune perturbation dans les vols aériens n’interviendra » , ajoute le syndicat.

    Car parallèlement, dans un communiqué envoyé aux rédactions quelques heures avant celui de la Fraap, le syndicat des agences de voyages, le Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie et les transporteurs aériens domestiques – Air Tahiti et Air Moana ont dénoncé une « prise d’otage » des touristes, des polynésiens et de « la première économie du Pays » . « Elle met en danger la pérennité de plus de 13000 emplois directs, soit 18% des emplois de Polynésie française, et compromet 9% de notre PIB » , ont-ils ajouté.

    Le collectif a notamment rappelé que les revenus de « milliers de Polynésiens travaillant dans le tourisme (…) sont directement tributaires de la fréquentation touristique » . Or, selon eux, « de nombreux tour-opérateurs français et européens expriment une lassitude croissante face à la récurrence de ces mouvements sociaux, dans un contexte où les alternatives touristiques ne manquent pas » .

    Enfin, les cosignataires ont assuré que les entreprises touristiques n’étaient « pas couvertes par des assurances en cas de grève » , contrairement à ce qu’avait affirmé Jean-Gabriel Rousseau, secrétaire général délégué de la Fraap.

    La question du déplacement du ministre des Outre-mer Manuel Valls à Hiva Oa et à Rangiroa ne se pose donc plus. Un piquet de grève est prévu dès demain, à 7h30 devant la Présidence.

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