Poids lourd de la vente aux enchères, Belpearl débarque à Tahiti

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    Ce samedi, la société internationale de vente aux enchères Belpearl a organisé un symposium avec des perliculteurs du fenua. Gérée par la famille Hajjar, des libanais implantés au Japon puis à Hong Kong, elle espère ouvrir ses bureaux à Papeete le mois prochain. Ces négociants, qui organisent des ventes aux enchères, proposent aux producteurs locaux de leur faire profiter de leurs contacts et de leur expertise.

    Elle règne dans le secteur de la perliculture depuis plusieurs décennies. La famille Hajjar, originaire du Liban, a développé des sociétés et un réseau au Japon puis à Hong Kong. L’opérateur privé présentait, ce matin, un nouveau type d’offres à la cinquantaine de perliculteurs qui ont répondu présents.
    À commencer par un carnet d’adresse colossal.

    « À la base, on est des négaciants. Ce qui nous distingue, c’est le fait qu’on organise des ventes aux enchères, répète le directeur général de Belpearl, Freddy Hajjar. C’est ça qui est la chose la plus importante (…). La perle de Tahiti est la seule qui peut offrir les couleurs magnifiques. Ce sont les couleurs qui vont vendre les perles à un prix vraiment très élevé » .

    La société travaille déjà avec 25 producteurs locaux. Pour ceux des îles, présents en majorité au symposium, malgré une commission de 5% sur le prix de vente, les avantages sont conséquents. « Pour la nouvelle génération de perliculteurs, l’objectif, c’est de privilégier la qualité. Et si tu privilégies la qualité, automatiquement le prix sera supérieur, note Williams Tehuiotoa, perliculteur à Arutua. Et automatiquement, cette qualité va se refléter dans le travail ici et dans la vente à l’international » .

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    Pour certains comme Arii Sichoix, perliculteur aux Gambier, les exigences des acheteurs pourraient accélérer la restructuration du secteur. « À l’heure actuelle, on ne peut pas avoir une stabilité des prix aussi facilement. Il faudrait d’abord avoir une solution d’approvisionnement en matières premières qui est durable. Les écloseries en sont une, observe-t-il. La première industrielle qui est sortie est celle d’Arutua. Il y en a une aussi qui sortira au Gambier, qui permettra justement cet approvisionnement en matières premières, qui permettra une production beaucoup plus stable » .

    Autre projet développé par Belpearl : celui de machines de tri nouvelle génération. Les perles sont sélectionnées en fonction de la forme, et une IA permet de déterminer leur qualité, à partir de la reconnaissance d’image. Une technologie comparable à ce qui se fait pour les diamants.

    Pour l’heure, difficile de savoir si la société compte travailler avec les opérateurs publics déjà structurés, au fenua. Elle espère ouvrir ses bureaux à Papeete le mois prochain.

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