Fini les appels directement reçus à la caserne. Désormais, chaque urgence sera prise en main par des opérateurs spécialisés, capables de déclencher à distance les secours, et même de guider les premiers gestes qui sauvent.
« Ça veut dire que ce ne sont plus les sapeurs-pompiers de Bora Bora dans le centre de secours qui vont prendre les appels de la commune, explique Cécile Macarez, directrice de la protection civile. Ça va être pris en fait ici en direct par des opérateurs qui sont formés à prendre des appels d’urgence et qui vont être capables de déclencher à distance les secours donc en gros ça va décharger la responsabilité du Tavana sur la prise d’appel d’urgence de sa commune. »
Un gain de temps et de précision, mais aussi un accompagnement essentiel pour les victimes. « On a aujourd’hui des outils technologiques qui permettent de visualiser la situation et on a même développé très récemment avec le SAMU et le JRCC numéro 16, la géolocalisation. Donc si tu n’es plus en capacité de parler, on va quand même être capable de te localiser à une dizaine de mètres, dans 70% de cas au niveau des appels. »
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La technologie est aussi au service des sauveteurs : la géolocalisation des appels permet d’éviter des erreurs d’aiguillage, particulièrement précieuses dans les îles. « Un des exemples qu’on a eu : il y a eu un accident dans le lagon et nos pompiers ont compris que c’était au large à l’extérieur donc on s’est déplacé et finalement l’accident se trouvait dans le lagon, se souvient le maire de Bora Bora Gaston Tong Sang. S’il y avait ce système-là de géolocalisation, on serait intervenu plus rapidement sur le site. »
Une promesse de rapidité et de fiabilité des interventions pour le maire. Le CTA centralise les appels, fiabilise la communication, et apporte un soutien opérationnel aux pompiers souvent isolés face aux urgences. « Ça nous permet aussi de partager les responsabilités parce qu’aujourd’hui c’est le maire et son équipe qui sont responsables devant un secours. Maintenant avec le CTA, on partage les responsabilités. Tous les appels seront reçus par le CTA, enregistrés, définis, tout. Donc, on sait exactement le temps d’appel, le temps d’intervention des sapeurs-pompiers et le temps de résolution des sinistres. »
La perle du Pacifique ne serait qu’une première étape vers un véritable service de secours unifié. Un service qui demain pourrait demain concerner l’ensemble des archipels polynésiens.