TNTV : Tu t’apprêtes à participer pour la première fois à la Tahiti Pro. Comment te sens-tu à deux jours du début de la compétition ?
Teiva Tairoa : « Je ne sais pas vraiment comment me sentir. J’ai juste un peu hâte de voir ce qu’il va se passer. C’est sûr que je stresse quand même, mais ça va. Je me sens bien et j’essaie de pas trop changer ma routine. J’essaie de rester moi-même. Je sens qu’il y a la pression de tout le monde quand même, mais c’est cool. Je remercie tout le monde pour les encouragements. Tous les jours, je vois quelqu’un qui m’encourage et ça me réchauffe beaucoup le cœur. J’ai hâte de montrer ce que je peux faire et on verra ce qu’il va se passer ».
TNTV : T’attendais-tu à parvenir à atteindre la finale des trials ?
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Teiva Tairoa : « Franchement, je n’y croyais pas vraiment. Je pense que ça doit être comme tout le monde. J’étais vraiment focus sur mes objectifs. Il fallait choisir les bonnes vagues et ne pas tomber. C’était plus ça mon ‘game plan’. Ça s’est fait et je suis complètement content. Ça ne fait pas longtemps que je m’y mets sérieusement et je vois que ça paye ».
TNTV : Comment as-tu vécu la finale face à Mihimana Braye ?
Teiva Tairoa : « J’ai souvent regardé le replay. Je pense que, peut-être, à la dernière vague, ça aurait pu se jouer. J’ai stressé aussi. Il m’a fait beaucoup bouger. Je l’ai beaucoup suivi et j’ai fait beaucoup d’erreurs. J’ai appris. Je suis content et on en est là ».
TNTV : As-tu effectué une préparation spéciale pour le main event ?
Teiva Tairoa : « Comme je l’ai dit, je n’ai pas voulu changer ma routine. Beaucoup de personnes m’ont donné des idées qui m’ont fait réfléchir. Je prends sérieusement cette compétition. Les gens autour de moi savent comment je suis. Moi, c’est vraiment le feeling. Je vis le truc. J’ai tout le temps été comme ça. Ce qui m’arrive, je pense que ça doit être le destin. On essaie de vivre à fond ce qui se passe ».
TNTV : Dès ta première série, tu seras opposé à des surfeurs de renom, notamment Yago Dora actuellement numéro un mondial. Comment abordes-tu les événements ?
Teiva Tairoa : « Franchement, c’est un honneur. C’est même un rêve d’être parmi les meilleurs du monde. Je suis content d’être là. C’est vrai que je stresse un peu mais j’ai hâte d’être là avec eux, de pouvoir profiter, de pouvoir voir ce qui va se passer. On a beau anticiper, ça ne se passe pas à chaque fois comme on le veut. Du coup, j’ai hâte de voir ce qui va se passer ».
TNTV : Depuis 4 ou 5 ans, tu te fais remarquer. Qu’est-ce qui a changé pour que tu arrives à ce niveau aujourd’hui ?
Teiva Tairoa : « Mes stratégies, ça a beaucoup joué. Et mon papa me parle de ça depuis que je suis petit. Il ne fait vraiment pas de compétition. Il ne connaît vraiment rien de la compétition. Mais il m’a tout le temps donné des bons conseils. Voilà, merci vieux. Ça m’a servi. C’est peut-être grâce à ça que je suis là. Et puis, il y a aussi le matériel. C’est aussi grâce à Somo que je suis là. Il m’a sponsorisé pour mes planches et tout. Ça m’a permis de voir que le matériel compte beaucoup. Il y a aussi un peu les conseils de tout le monde. Michel -Bourez, Ndlr- m’en a donné beaucoup ».
TNTV : Tu es originaire de Vairao, un spot que tu connais bien…
Teiva Tairoa : « Oui. J’ai plutôt l’habitude de surfer Vairao. J’habite juste en face. C’est mon sport depuis que je suis tout petit. Avec tous les boys qui sont là. Mormon, son papa Édouard, Kauli -Vaast, Ndlr-. On s’est tout le temps vus là (…) On a tous grandi là-bas (…) Je ne sais pas comment ça s’est fait. Merci Seigneur. On est là et on va profiter. Je suis content de rejoindre Kauli et Mihimana. C’est un honneur ».
TNTV : Avec Kauli Vaast, il y aura deux enfants de Vairao dans le main event. Ça te fait chaud au cœur ?
Teiva Tairoa : « Oui, carrément. Je le voyais souvent sur le CT et faire la Tahiti Pro. J’avais envie de le rejoindre aussi. C’est un honneur d’être là, à ses côtés. De pouvoir faire la compétition contre les professionnels. Les meilleurs du monde ».
TNTV : Sens-tu la pression monter ?
Teiva Tairoa : « Oui, beaucoup. Il y a des nuits où c’est dur de dormir. Mais, je me dis qu’il ne faut pas que je stresse trop. J’ai tout à vivre. Il faut que j’en profite ».
