Avant chaque compétition, l’équipe de la Water Patrol se rassemble à la marina de Teahupo’o pour un briefing, suivi d’une petite prière. Sur l’eau, ils sont les yeux et les bras de l’organisation.
Au total, 14 personnes se relaient sur l’événement. Quatre binômes en jet-ski pour la zone d’impact, où se forment les vagues géantes, et d’autres équipes chargées de surveiller la ligne d’eau ou de transporter les athlètes.
« Il y a eu une évolution. Maintenant, les bateaux qui accueillent le public sont un peu plus gros (…) Il faut être attentionné et vigilant par rapport à tout ce qui se passe », explique le responsable de la Water Patrol, Moana David.
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Parmi ces anges de la mer, Moana Domenech qui fait son baptême de feu cette année. Fils d’un ancien Water Patrol, son engagement au sein de l’équipe était une évidence.
« J’ai grandi un peu dans ce milieu. Mon père est Water Patrol depuis le tout début. C’est aussi un des pionniers du surf local avec Arsène Harehoe et Vetea David. J’étais un peu le gamin qui les embêtait derrière le jet-ski. Ce qui m’a poussé à devenir Water Patrol, c’est d’assurer la sécurité de chacun », confie-t-il.

Cette année, la compétition a attiré plus de monde sur le plan d’eau ainsi que des bateaux parfois plus imposants qu’auparavant.
En « freeride », quand les vagues sont les plus grosses, la vigilance est maximale : surfeurs, bateaux, baigneurs et médias veulent se trouver au plus près de l’action.
« Les bateaux touristiques veulent toujours aller au plus près de la vague pour que leurs clients puissent la voir de vraiment près. Cela arrive que des bateaux se fassent emporter par la vague ou qu’ils se rentrent dedans pour avoir la photo pour le touriste », constate Moana Domenech.
En cas de chute, la procédure est claire : extraction au plus vite du surfeur de la zone d’impact, bilan de son état et transfert vers l’équipe médicale.
« Il ne faut pas oublier que Teahupo’o c’est un entonnoir. Le nombre de bateaux doit être restreint. Cela fait presque un quart de siècle qu’on est là. On arrive à anticiper, mais il faut être vigilant », conclut Moana David.
Sauver des vies est leur raison d’être. Et les membres de la Water Patrol souhaitent qu’une filière de formation de sauveteurs en mer soit créée au fenua.