Foot US : Toarai Ellacott, le Polynésien qui s’impose chez les Crusaders de Saint-Louis

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    À 16 ans, Toarai Ellacott, a quitté Bora Bora et sa famille pour vivre son rêve : jouer au football américain à haut niveau. Désormais installé à Honolulu, dans l'équipe du lycée Saint-Louis, il s’accroche au quotidien, entre entraînements intenses, intégration dans une nouvelle culture et manque du fenua.

    Il y a encore deux ans, Toarai Ellacott, véritable pile électrique originaire de Bora Bora, ne connaissait presque rien du football américain. C’est en Nouvelle-Zélande, où il a passé un an avec son père Tamatoa, qu’il découvre le sport, un peu par hasard. « On est allés à un test comme ça, et j’ai carrément aimé. Quand c’est du sport, je suis poussé par mon papa (…). Il a directement voulu qu’on aille plus loin » , raconte-t-il. Et pour cause, l’adolescent est déjà taillé dans la masse. À 16 ans, il mesure 1,92 m et pèse 90 kilos, tout en muscles.

    Sa candidature acceptée, il s’envole Honolulu, Hawaii et le lycée Saint-Louis, dont l’équipe de foot, les Crusaders, est au top des power rankings.

    Mais là-bas, rien n’a été facile. « Les autres ont commencé à jouer depuis qu’ils avaient cinq ou six ans. Moi, je venais d’arriver. J’ai dû faire mes preuves » , confie-t-il. Pas question pourtant de se décourager. Entre cours et entraînements, ses journées sont réglées comme du papier à musique : réveil à 5 heures pour un footing, cours jusqu’à midi, puis six heures consacrées au foot, entre séances physiques, matches et analyses vidéo.

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    Toarai occupe un poste particulièrement exposé au sein de l’attaque des Crusaders, où il évolue tant que wide receiver et tight end. Il est aidé par une équipe très soudée, composée en grande partie de jeunes originaires du Pacifique – Samoans, Tongiens, et surtout Hawaiiens. « C’est plus facile pour moi de m’intégrer, vu que je suis de Polynésie française » , sourit-il. Seul francophone du groupe, il mesure chaque jour le chemin parcouru.

    Derrière l’aventure, il y a aussi les sacrifices. La distance avec sa famille pèse, même si le papa est déjà passé lui rendre visite, et lui montre un soutien indéfectible. « C’est difficile d’être seul. Heureusement qu’on a la visio. Mes parents essaient de venir me voir, et ils font tout pour moi. C’est cher, mais ils veulent me donner les moyens de réussir » .

    Son objectif est clair : décrocher une place de titulaire, scorer son premier touchdown en match, et peut-être décrocher une bourse universitaire. Mais au-delà du sport, Toarai vit déjà une expérience unique, qui l’a forgé.

    Ce samedi, à domicile, il fera face aux Californiens de Bishop Montgomery. « Mon but, c’est de marquer » , lance-t-il. Toarai a encore trois semaines pour faire le plein de confiance avant un match qui sera particulièrement suivi par les scouts des teams universitaires, le 19 septembre prochain face aux Braves de Saint John Bosco, n°2 du classement national.

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