Fin du dispositif Pass’sport : parents et clubs lancent l’alerte

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    La suppression du dispositif Pass’sport, une aide de l’État de 15 000 Fcfp destinée à alléger les frais de licence et d’équipement sportif, inquiète familles et clubs. Moins d’adhérents, plus de difficultés financières et une peur grandissante de voir les jeunes s’éloigner du sport au profit de la sédentarité ou de dérives plus graves.

    Pour de nombreux foyers, la rentrée sportive tourne désormais au casse-tête. Avec la fin du Pass’sport, ce dispositif d’aide de l’État qui allégeait les frais de licence et d’équipement, certains jeunes risquent de devoir abandonner leur activité cette année. « Vu que c’est la rentrée, il y a beaucoup de chose à payer. Il y a les fournitures scolaires et il y a aussi les licences pour le club. Ça va être lourd, c’est très compliqué« , confie Teiva Shan, père de deux enfants.

    Les effets se font déjà sentir : les espaces d’entraînements peinent à se remplir. Les inscriptions sont en baisse. L’inquiétude gagne aussi les responsables de clubs.

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    “Il y a eu beaucoup moins d’inscription en faite en début d’année, constate Jean-Paul Lenoel, président d’un club de natation. C’était quelque chose qui pouvait nous apporter à peu près une quinzaine d’adhérents supplémentaires sur les années précédentes où il y avait le “pass’sport.”

    “Grâce au dispositif dont avait bénéficié certains enfants de notre club, aujourd’hui sans, ça risque d’être compliqué. On n’est pas sûr de les revoir en fait« , confie Maryline Ikihaa, présidente d’un club de rugby.

    Moins d’accès au sport, c’est toute une génération qui s’expose à des dangers, estiment certains parents. Le manque d’activité physique pourrait à nouveau accentuer la sédentarité, mais aussi ouvrir la voie à certains fléaux. “Il a vraiment perdu beaucoup de poids quand il est rentré dans le club. La crainte, c’est qu’il sera plus sur son écran », craint Teiva Shan.

    Pour Maryline Ikihaa, les enfants « peuvent partir en fait complètement dans la dérive. Les écrans, les drogues et traîner dans les rues aussi.”

    Partout, la même demande revient : trouver une solution de remplacement. Sans aide, les familles comme les clubs craignent un effondrement durable du tissu sportif local.

    Invité sur notre plateau, le ministre des Sports Kainuu Temauri expliquait travailler sur le sujet avec ses équipes. L’État « a décidé d’arrêter le dispositif en ce qui concerne la Polynésie française. De notre côté, avec la direction de la Jeunesse et des Sports, on est actuellement en train de travailler sur un texte qui va encadre les aides financières dans le domaine du sport. C’est une manière de recréer le dispositif puisqu’il n’existe pas de manière règlementaire dans notre règlementation polynésienne. »

    Quand ce texte verra-t-il le jour ? En attendant, parents et clubs s’impatientent.

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