TNTV : On vient de le voir, les premiers joueurs ont signé leurs contrats professionnels cet après-midi. D’autres joueurs vont-ils faire de même ?
Samuel Garcia : « Je voudrais déjà vous remercier et remercier TNTV qui est là depuis le premier jour de notre aventure. Là, on arrive au bout. Comme on l’a vu, les joueurs commencent à signer leurs contrats. C’était important que ‘Filou’ signe le premier. C’est un signe fort pour nous de reconnaissance envers lui. Après oui, ça s’enchaîne. On est pratiquement prêt. Ça va s’enchaîner demain matin et ça va aller très vite. Le groupe est pratiquement prêt ».
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TNTV : Pouvez-vous nous rappeler pour quelles raisons Tahiti United a été créé ?
Samuel Garcia : « C’était une demande de l’OFC de créer un club professionnel. Ça a été proposé à tous les clubs de Polynésie et on s’est positionnés au mois de février l’an dernier ».
TNTV : Qu’est-ce que cela va changer ?
Samuel Garcia : « L’impact, c’est le bouleversement dans notre football. C’est passer du monde amateur au monde professionnel. Comme on l’a vu dans le reportage, nos joueurs, tous les jours, ils vont au travail. Ils peuvent moins se concentrer sur le sportif. Là, ils pourront être à 100% sur le sportif. Derrière, ça va créer aussi des modèles. Ça va devenir des modèles pour nos enfants, pour nos jeunes qui vont avoir envie de suivre le même chemin que ‘Filou’. On est très satisfait de l’aboutissement de ce projet ».
TNTV : La professionnalisation implique de nouvelles conditions de vie et de travail. Quels engagements particuliers le club prend-il vis-à-vis de ses joueurs ?
Samuel Garcia : « Tous les joueurs vont avoir des contrats en bonne et due forme, avec tout ce qui va avec : la CPS, les charges patronales. Ils seront en sécurité. L’impact, comme le disait ‘Filou’, dans un premier temps, ça va être un impact familial. Parce qu’on ne va pas être très souvent sur le territoire. C’est quand même un sacrifice qui est important. On en tient compte parce qu’on sait que la santé mentale de nos joueurs va faire que derrière ils vont être performants sur le terrain. On a beaucoup travaillé avec les familles ces dernières semaines. On a rencontré les épouses, on a évoqué ce nouveau challenge pour tout le monde ».
TNTV : Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Samuel Garcia : « Il a fallu tout créer. Le sport professionnel n’existait pas en Polynésie. En même temps, je profite de l’occasion pour remercier le gouvernement. Et remercier les instances du Pays qui nous ont accompagnés. Aussi bien la DJS que le ministère de l’Emploi, le ministère des Sports, le ministère des Finances. Tout le monde s’est mis autour de ce projet. Ils nous ont fait confiance. Il y a quelques détails à régler encore, mais ça se fera dans le temps ».
TNTV : Tahiti United se compose de 23 joueurs. D’où viennent-ils ?
Samuel Garcia : « Ce sont des joueurs qui viennent de tout horizon. On a deux joueurs de Moorea, un de la Presqu’île, mais aussi de Faa’a, de Pirae et de Mahina. O n rajoutera trois joueurs qui viennent de l’extérieur. Ce qui est important pour nous, c’est d’amener dans notre équipe des choses que nous n’avons pas, notamment une philosophie différente. On a besoin de joueurs explosifs. Par moments, ce n’est pas notre point fort. On va compléter cette équipe avec trois joueurs qui viennent de l’extérieur de la zone Océanie ».
TNTV : Quels sont vos objectifs sportifs pour 2026 ?
Samuel Garcia : « On est en train de se construire. On a un plan sur quatre ans. On va se mettre dedans dès janvier. On va observer. On va se battre pour le drapeau. On aura bien sûr quelques difficultés au départ, mais on n’a peur de personne. On va progresser. On n’est pas des gens fiers. Donc on va progresser et essayer de se mettre dans les quatre premiers. On sait que l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont un cran d’avance sur nous pour le moment. On va construire notre équipe sur trois ou quatre ans. Avec les jeunes qu’on a pris aujourd’hui, ça sera quelque chose de bien d’ici à deux ou trois ans ».
TNTV : Quels sont les futurs projets envisagés pour Tahiti United, que ce soit sur le plan sportif, de la formation ou du développement football local ?
Samuel Garcia : « Ça va forcément tirer le football local vers l’avant. Quand je vois les yeux des petits, comme je te disais tout à l’heure, ils vont voir ‘Filou’ à la télé. Ça va mettre un engouement dans notre football qui est déjà bien structuré. Mais ça va permettre à nos enfants de pouvoir rêver, de pouvoir se dire : ‘Un jour, je peux être professionnel dans mon pays’. C’est bien ça le plus important. Donc on est très fiers de ça ».
