Violences intrafamiliales et lutte contre les stups, priorités de la gendarmerie au fenua

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    Le commandant de la gendarmerie outre-mer est arrivé jeudi soir, au fenua. Nommé en début d’année, il vient faire le point sur les priorités d’action. L’accent est mis sur la prévention.

    C’est sa première visite au fenua. Le général Pierre Poty dirige l’ensemble des brigades de gendarmerie ultramarines. Au fenua pour une semaine, il a rencontré, ce vendredi, la député Nicole Sanquer, le sénateur Teva Rohfritsch, le président du Pays, et le Parquet général.

    « Nos préoccupations sont de plusieurs types. D’abord les violences intrafamiliales. Parce que humainement, il y a quand même beaucoup de souffrance derrière. C’est un sujet sur lequel nous avons peu de prise. Parce que bien entendu, c’est un contentieux qu’on ne maîtrise pas. On le subit mais on ne le maîtrise pas, déplore le général Poty. Le deuxième aspect, c’est le trafic de stupéfiants. Alors il y a la consommation un peu traditionnelle de stupéfiants qu’on connaît depuis des années, bien sûr ici. Mais il y a aussi de nouvelles formes de drogues qui sont apparues. Et c’est là notre sujet de préoccupation » , ajoute-t-il à propos du fléau de l’ice et des craintes de voir débarque le fentanyl sur le territoire.

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    Vers une gestion locale des recouvrements liés aux stups ?

    Véritable problème de santé publique, les stupéfiants doivent faire l’objet d’un programme d’actions d’envergure, pour Nicole Sanquer. Elle espère augmenter les moyens disponibles grâce aux fonds saisis dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. « La gendarmerie intervient aussi bien en amont avec ses séances de prévention dans les établissements, ses opérations coup de poing de fouilles. Mais il y a aussi, on doit s’interroger sur comment sortir de ce fléau. C’est l’Agrasc aujourd’hui qui récolte toutes les saisies. Nous, par notre statut, on n’arrive pas à récupérer les fonds. Mais nous avons trouvé une solution en créant, peut-être, un fonds de concours dédié à la Polynésie française qui serait géré localement« . La proposition a été faite à l’État, assure l’élue, qui annonce que Manuel Valls aura peut-être « une bonne nouvelle » à annoncer à ce sens, lors de sa venue en juillet.

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    Le colonel Demezon, commandant de la gendarmerie nationale en Polynésie française, lui, quittera le territoire le mois prochain. « Ce que je retiens, c’est l’engagement exceptionnel des hommes et des femmes de la gendarmerie en Polynésie. On a évoqué les différentes priorités de politique pénale qui sont au quotidien celles des gendarmes. La lutte contre les violences intrafamiliales, ça a été dit. La lutte contre l’ensemble des trafics de stupéfiants. L’ensemble de ces phénomènes de délinquance qui gangrène le fenua » .

    Après la Polynésie française, le général Poty se rendra en Nouvelle-Calédonie.

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