Ce matin, c’est sous le soleil de Rangiroa que Manuel Valls a poursuivi sa tournée polynésienne, entamée la veille à Hiva Oa. Accompagné du président du Pays Moetai Brotherson et des parlementaires, le ministre des Outre-mer a rencontré les Tavana des Tuamotu, venus l’accueillir pour cette visite éclair.
Au cœur des échanges, la question du nucléaire, héritage toujours brûlant des essais menés en Polynésie pendant trois décennies. Manuel Valls l’a affirmé sans détour : « Ce que je veux dire aux habitants de cet archipel des Tuamotu, mais d’une manière générale de la Polynésie, c’est qu’évidemment toute la transparence doit être faite, il n’y a absolument rien à cacher » .
« C’est une histoire qui est là, qui pèse, qui est parfois douloureuse. Donc en matière de santé, en matière d’indemnisation, en matière de vérité et de transparence, je fais partie de ceux qui pensent qu’il ne doit y avoir aucun obstacle » , a-t-il ajouté.
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Le ministre des Outre-mer le répète, comme il l’avait fait devant Mereana Reid Arbelot à Paris : « Dès qu’on cache quelque chose, dès qu’on donne le sentiment de vouloir se dérober à ses responsabilités, on crée les conditions de la méfiance » .

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« La question du nucléaire a bâti une partie des relations entre l’État, la France et la Polynésie depuis le début des années 1960, pour les raisons qu’on connaît tous, les choix qui ont été faits au début des années 1960, notamment par le général de Gaulle (…) Cette page a été tournée, mais maintenant il faut gérer toutes les conséquences » , a-t-il poursuivi, avant de conclure.
« On a commencé avec la visite du président de la République il y a quelques années. On va poursuivre à travers les travaux de ce rapport parlementaire et l’État sera au rendez-vous » .