« Une avancée majeure » : le Tavini se félicite de la résolution du C24

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    Plus d’un mois après le séminaire régional du comité spécial de décolonisation de l’ONU qui s’est tenu au Timor Oriental, le Tavini Huiraatira a fait part, ce lundi, de sa satisfaction face à la résolution annuelle du Comité de l’ONU pour la décolonisation, adoptée le 12 juin dernier. Dans celle-ci, le C24 invite la France à "envisager d’élaborer" un programme de travail avec les institutions polynésiennes.

    Le Tavini pense que le processus de décolonisation de la Polynésie française vient de connaître une « avancée majeure » et l’a fait savoir, lors d’une conférence organisée hier à son quartier général. Les cadres du parti indépendantiste ont salué la résolution annuelle adoptée par le comité des Nations Unies sur la décolonisation (C24) le 12 juin, après le séminaire qui s’est tenu au Timor-Leste le mois dernier.
     
    Une résolution qui passera devant la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations Unies en octobre prochain, et qui invite la France à « envisager d’élaborer, en étroite coopération, un programme de travail constructif concernant le territoire » . Une formulation proche de celle de la résolution votée en décembre dernier par la majorité Tavini à l’Assemblée.

    Une victoire selon Richard Tuheiava : de mémoire d’indépendantiste, jamais le C24 n’avait demandé à une puissance administrative de mettre en place un programme de travail sur un processus de décolonisation face à un territoire non autonome. « Le concept de programme de travail, c’est une façon pour l’ONU de se redonner du crédit sur sa lutte pour l’élimination du colonialisme moderne, et il fallait effectivement un territoire qui puisse servir de levier, et nous, on est des pionniers, donc c’est un tournant pour l’ONU, mais c’est un tournant aussi pour le Tavini, se satisfait-il. Je crois que pour l’ensemble de la population, on n’est pas dans un processus de décolonisation freestyle. Désormais, on a un programme de travail avec des étapes bien définies » .

    La résolution offre, selon le Tavini, un pouvoir d’initiative pour mettre en place de certains outils de réflexions, avec ou sans la France. « Je crois que ça va permettre justement de décliner et de mettre de l’ordre dans nos actions qui ne nécessitent pas la coopération de la puissance administrante, comme des side events ici ou à l’étranger, comme cette fameuse plateforme de décolonisation, comme un suivi de l’évaluation de la gouvernance autonome de la Polynésie, plein de choses qui permettent d’étoffer le discours » , ajoute Richard Tuheiava.

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    En attendant l’adoption de cette résolution, le Tavini espère auditionner le ministre de l’outre-mer, Emmanuel Valls, lors du lancement de la commission d’enquête d’évaluation de la Polynésie en juillet.

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