Air Tahiti veut déployer les ailes de son expertise technique. La compagnie qui assure la desserte inter-îles depuis des décennies avec ses ATR envisage désormais un projet ambitieux : la création d’un centre de maintenance industrielle à Tahiti.
« L’idée étant de capitaliser sur 67 ans d’expérience durant lesquels on a prouvé notre capacité à maintenir en parfait état de vol de nos avions« , déclare Edouard Wong Fat le directeur général d’Air Tahiti.
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Avec de nouveaux hangars, la compagnie souhaite développer à plus grande échelle la maintenance de sa flotte, mais aussi mettre son expertise au service d’autres opérateurs, locaux et régionaux. « On est régulièrement sollicités par Fiji Airways, Air Calédonie pour ne pas les citer. Et puis régulièrement, on est malheureusement obligé de décliner parce que nous-mêmes, on n’a pas les capacités de répondre à leurs demandes« , explique le directeur technique d’Air Tahiti, Thierry Caer.
Le pays et l’État ont signé une lettre d’intention avec la compagnie. L’acte de naissance d’un projet d’envergure pour développer une filière d’attractivité.
Le président Moetai Brotherson estime que « le Pays peut participer par exemple sur les aspects de formation, puisque tous ces jeunes qui devront être formés, il faut les accompagner. On a aujourd’hui des dispositifs de bourse, des choses comme ça, mais qui ne concernent pas forcément ces filières-là. Donc c’est pour ça que ces échanges sont importants, que nous on puisse réajuster les dispositifs. »
Le service d’état de l’aviation civile étudiera aussi le plan d’action de la compagnie. Des dispositifs financiers pourront être levés. Dans la perspective de la nouvelle concession aéroportuaire, l’emplacement des futurs hangars sera au cœur des plans de développement.
« Dans les réflexions futures sur la stratégie d’implantation de la construction de l’aéroport, ce sujet-là est un sujet qu’il faut prendre en compte, souligne le haut-commissaire de la République Alexandre Rochatte. Ça, c’est un premier accompagnement, c’est pour ça que c’est important qu’on ait signé maintenant, pour que justement ça puisse être pris en compte pour la suite. »
Ce centre de maintenance industrielle pourrait devenir un maillon stratégique de l’aéronautique sur le plan régional. 60 ATR volent dans le ciel du Pacifique Sud.
