« Un permis, un emploi » : 22 jeunes prennent la route de l’insertion professionnelle  

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    La mairie de Papeete a signé, ce lundi, une convention avec l’association de prévention routière de Polynésie et celle d’Emploi, Formation, Insertion, pour financer des préparations au permis de conduire. 22 personnes en insertion professionnelle ont été sélectionnées selon des critères précis, dont le principal : la motivation.

    Obtenir un emploi n’est pas chose aisée. Le garder également. Surtout lorsque l’on n’est pas titulaire du permis de conduire. Pour remédier à cette situation que connaissent un grand nombre de jeunes Polynésiens, la mairie de Papeete et son association Emploi, Formation, Insertion (EFI), ont obtenu pour la deuxième année consécutive un financement de l’association de prévention routière. Près de 3 millions de francs ont été débloqués pour former 22 candidats au permis.

     « Ce sont des personnes qui sont déjà en situation d’emploi, mais certaines sont en CDD. Pour qu’elles soient confirmées, les patrons souhaitent qu’elles aient le permis de conduire. C’est donc une opération qu’on soutient. On espère qu’on va avoir 100% de réussite pour que l’année prochaine la prévention routière fasse encore confiance à la mairie de Papeete et à l’association EFI », explique Rémy Brillant, le directeur général des services de la mairie.

    L’ensemble des candidats retenus ont démontré leur motivation, car décrocher le précieux sésame n’est pas toujours facile.

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     « Le permis de conduire aujourd’hui, c’est comme si on repassait le bac », souligne Tahanui Tetuanui, adjointe à la direction de l’association de prévention routière de Polynésie, « c’est horriblement difficile. C’est un investissement financier, mais aussi de la part des candidats. Il faut qu’ils aient beaucoup de motivation. »

    Ce dispositif a aussi le mérite d’être au cœur de la prévention routière alors que les routes font de nombreux morts au fenua.

     « Ça va aussi favoriser aussi la prévention et réduire le nombre de personnes qui conduisent sans permis parce que trop de personnes le font à Tahiti », ajoute Tahanui Tetuanui.

    Outre leur début d’insertion professionnelle, les candidats, âgés de 20 à 35 ans, ont dû montrer leur envie.

    « Il faut me convaincre. S’ils ne m’ont pas convaincu, ce n’est pas la peine », assène Rodolphe Tutairi, le directeur de l’association Emploi Formation Insertion, « comme je connais les patrons, je me permets de les appeler pour leur demander de les laisser partir un peu plus tôt pour qu’ils puissent venir en cours et passer le permis de conduire. »

    Et Vetea ne voulait pas manquer cette opportunité :  « C’est très important. En ce moment, pour le travail, on demande souvent le permis. C’est compliqué aussi. Mais la motivation est là. Il faut aller jusqu’au bout. »

    Cette aide repose sur la confiance puisque chaque candidat pourrait être amené à rembourser sa formation à hauteur de 130 000 francs en cas de défaillance.

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