Ils n’ont pas fait de leur vocation un métier, mais un engagement au quotidien. Ibrahim Cheng étudie pour devenir policier. Mais sur son temps libre, il est équipier au sein de la caserne des pompiers de Papeete.
Eugène Mare, lui, est électricien de métier. Engagé depuis 9 ans auprès des soldats du feu de la capitale. Leur statut ? Volontaires.
« Je voulais sauver des vies et j’aime ce métier. Ça change tous les jours. Ce n’est pas une routine quotidienne », sourit Ibrahim Cheng. « J’ai des chantiers à côté et j’essaye de caler mes gardes le week-end ou en soirée », explique de son côté Eugène Mare
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Les SPV comme on les appelle, exercent les mêmes fonctions que les pompiers professionnels. C’est grâce à eux que les casernes peuvent fonctionner.
En Polynésie, ils représentent près de 60% des effectifs, mais ne sont pas reconnus comme des travailleurs.
« Avec l’ancien statut, on n’avait pas de couverture sociale », souligne Eugène Mare, « ça a été validé. Comme ça, en cas d’accident du travail, on est couvert en tant que volontaire ».
« La couverture sociale, c’est déjà bien », abonde Ibrahim Cheng, « mais on nous a ralentis au niveau des grades, c’est l’inconvénient. On avance en même temps que les professionnels. Ce n’est pas trop dérangeant vu que je fais ça par vocation. Mais pour ceux qui veulent du galon et toucher plus, plus rapidement, ça va les ralentir ».
Prendre en compte la santé, la sécurité et l’évolution de carrière des pompiers volontaires, mais aussi leur rémunération qui varie selon les moyens de leur commune, c’était le fruit de cette réflexion qui a permis d’aboutir à un nouveau statut des intéressés, entré en vigueur le 3 juillet.