Un regard porté sur sa propre histoire. Ce regard, c’est celui de Tea Paraurahi, dans le court-métrage « Les Enfants Fa’a’amu ». Il incarne un jeune homme en quête de ses origines polynésiennes. Un rôle de composition puisque lui-même a été adopté.
« Je ne cherche pas à savoir si ça a plus ou pas. Mais est-ce que le message qu’il y a dans ce court-métrage va vraiment aboutir, notamment sur l’aspect juridique », explique-t-il.
Car ce film est projeté au moment où une réforme pourrait placer ces enfants sous le statut de pupille de la nation, risquant d’effacer leur lien biologique. Le réalisateur plaide donc pour une reconnaissance juridique du fa’a’amu.

« Je pense qu’il y a une peur de certains parents de perdre leur enfant. Mais ce n’est pas ça le pacte fa’a’amu. Le pacte fa’a’amu c’est un cœur pour une même famille. On garde le lien avec la famille biologique et on garde le lien avec les parents qui nous ont élevés. Mais ne rompons pas le lien avec la famille biologique », insiste Franck Doucet
Dès sa diffusion, le court-métrage a reçu de nombreux accueils positifs du public grâce à son récit profondément humain. Pour Théo Malraison, cette histoire, c’est un peu la sienne.
« Ça m’a bouleversé étant donné que je suis aussi un enfant fa’a’amu. Il y a beaucoup d’émotions, beaucoup de choses qui remontent. C’est vraiment que du plaisir », dit-il.
Plus de 100 personnes ont participé au tournage à Paris, entre techniciens, figurants et membres de la communauté polynésienne de l’Hexagone. L’équipe du film vient tout juste d’inscrire « Les Enfants Fa’a’amu » au FIFO.