La sentence est tombée mercredi pour Norbert Temataru. Sur ses trois trucks affectés au transport scolaire, pas un seul ne pourra reprendre la route. En cause : un contrôle technique défavorable. « La visite technique nous a été refusée tout simplement parce qu’il y a des fuites d’air, des problèmes de jeu dans la direction… L’usine ne fabrique plus ces trucs comme ils ont 40 ans. »
Et il n’est pas le seul dans ce cas. Sur les neuf trucks qui sillonnent habituellement l’île, six seraient immobilisés. Résultat : sur les mille élèves que compte Tahaa, plus de la moitié risquent d’être privés de transport.
Le problème n’est pas nouveau à Taha’a. Chaque année, les contrôles techniques alertent sur la nécessité de remettre ces trucks aux normes. L’an dernier, une dérogation avait même été accordée, à condition de réaliser les réparations. Reste à savoir si ces travaux ont bien été faits. « J’ai prévenu la DGEE en avril comme on avait des problèmes sur nos véhicules. Ils nous ont proposé de créer une société. Après, normalement, ils vont lancer un marché public auquel tout le monde pourra répondre. Si jamais on a le marché, ça nous permettra d’envoyer le marché public à la banque pour qu’ils puissent nous financer pour commander des véhicules neufs. On n’attend plus que le marché public ».
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De son côté, la municipalité assure chercher des solutions. Mais dans les rangs des transporteurs, on redoute que cette situation profite à des exploitants venus de l’extérieur, prêts à s’implanter sur l’île à la faveur de cette pénurie.
