En préambule de son intervention devant les députés et les membres du gouvernement, Steve Chailloux a adressé ses « sincères condoléances aux familles des 137 victimes de l’attentat de Moscou ». « Un acte innommable qui appelle à la plus grande solidarité ».
« Si la barbarie de cet événement a meurtri la Russie (…), elle doit résonner en France comme un motif d’apaisement du discours public (…) Daech a revendiqué l’attentat et, malgré cela, le président russe s’efforce de tenir l’Ukraine responsable », a ajouté le député qui a dit craindre que la France, « par le jeu des traités » puisse être « embarquée dans la guerre ».
Le président Macron n’avait pas exclu, ces derniers mois, que des troupes alliées puissent être déployées, à terme, sur le sol ukrainien.
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« En Polynésie, aucune famille ne souhaite voir ses enfants mourir. La simple idée de devoir s’y préparer alors que le peuple polynésien se souvient encore que c’est grâce à son sacrifice que la France est devenue une puissance nucléaire le révulse », a estimé Steve Chailloux qui désire que le gouvernement central mette « un terme à cette ambiguïté stratégique ».
Il a plaidé pour une « résolution diplomatique (…) en abandonnant définitivement toute intention d’immixtion militaire dans la guerre russo-ukrainienne » pour que la France soit « le bâtisseur de paix de l’Union européenne plutôt que son chef de fil militaire »
« Notre objectif est clair : la défaite de la Russie »
Franck Riester
En l’absence du ministre des Armées, c’est son homologue au Commerce extérieur, Franck Riester, qui lui a répondu : « La France a fermement condamné l’attentat terroriste survenu dans la banlieue de Moscou (…) Nous exprimons notre solidarité avec les familles et les proches des victimes ainsi qu’avec le peuple russe ».
« Cet attentat odieux (…) ne change néanmoins rien dans notre position sur la guerre en Ukraine et nous mettons en garde contre le risque d’instrumentalisation par la Russie de cette tragédie. La Russie s’est en effet engagée dans une fuite en avant qui l’a conduit à faire preuve d’une agressivité croissante à l’encontre de l’Ukraine et de ses habitants, mais aussi des pays européens, dont la France », a-t-il ajouté.
Et Franck Riester de conclure : « C’est parce que nos intérêts et ceux de la France sont en jeu (…) que nous ne nous laisserons pas intimider et continuerons d’aider l’Ukraine, en particulier dans le domaine militaire. Notre objectif est clair : la défaite de la Russie qui signifie la victoire du droit, et nous devons nous en donner les moyens, monsieur le député ».