Le Conseil des ministres a validé, le 7 juillet dernier, la convention permettant à la Polynésie française d’apporter son soutien financier à la filière pêche hauturière par sa contribution aux cotisations sociales patronales comme salariales des marins pêcheurs. Avec cette dépense de 700 millions de francs sur les 10 prochaines années, le Pays achève de moderniser le statut des marins-pêcheurs, objet de négociations houleuses entre l’éxecutif et les professionnels de la pêche, fin 2024.
Désormais les cotisations à la formation professionnelle continue et aux accidents du travail sont basées sur le salaire réel perçu par les marins. Celles liées à la retraite et à l’assurance maladie, autrefois calculées sur le SMIG ou le salaire plancher pêche (95 000 francs), sont fixées sur des plafonds dépendant du grade : 200 000 francs pour un matelot, 300 000 francs pour un mécanicien et 400 000 francs pour un capitaine.
Un dispositif de soutien financier spécifique a été instauré pour amortir ce surcoût. Concrètement, l’entreprise déclare le salaire réel du marin à la Caisse de prévoyance sociale (CPS), qui émet deux titres de recettes distincts : l’un pour l’employeur, basé sur le SMIG, et l’autre adressé au Pays, correspondant à la différence jusqu’au plafond applicable. Soit un soutien de 700 millions de francs, partiel et dégressif sur 10 ans.
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