Ils étaient douze sans-abris au départ. Pendant douze mois, ils ont suivi une formation qualifiante dans la restauration, encadrée par le centre Te Vai-ete sous la direction du Père Christophe. L’objectif : leur offrir des compétences pour accéder à un emploi durable. À l’issue du parcours, six participants ont obtenu leur diplôme d’État.
Selon le Père Christophe plusieurs candidats ont abandonné en cours de route, notamment à cause de dépendance à l’Ice ou de difficultés judicaires. “On avait mis le challenge très haut puisqu’on a pris un groupe très disparate en âge, en conditions intellectuelles. On a un bachelier, on en avait un qui n’avait même pas le CGA”, précise-t-il.
Un accompagnement psychologique et social a été assuré tout au long du dispositif. “. On a des psychiatres aussi ici. Quand ça ne va pas, on va parler. Parce que c’est sûr, ça ne va pas. Dans la rue, ça ne va pas du tout”, explique Teata Temarohoa, l’un des diplômés.
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Pour soutenir cette opération le Pays a débloqué une enveloppe de 27 millions de francs CFP, dont 8 millions de francs CFP pour les organismes formateurs et 12 millions de francs CFP pour les salaires (environ 100 000 F CFP par mois).
La ministre de la solidarité, Minarii Galenon, annonce réfléchir à un accompagnement vers le logement, avec un projet de réhabilitation d’un immeuble à Punaauia. “Il faudra qu’ils aient peut-être un bus à disposition. C’est en réflexion, j’essaie de tout mettre cela en œuvre pour pouvoir le présenter au budget 2026”.
Fort de cette expérience, le Père Christophe prévoit de lancer prochainement une nouvelle formation. Elle concernera dix personnes, dont huit femmes et deux personnes transgenres issues de la rue, ainsi que des personnes en situation de handicap cognitif.
