Rémi Teiki, un marin marquisien au milieu des glaces

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    Originaire de Ua Pou aux Marquises, Remi Teiki est aujourd’hui navigateur sur l’Astrolab, un brise-glace basé au port de La Réunion. Depuis plusieurs années, il parcourt les eaux de l’Antarctique avec des paysages uniques entre icebergs et pingouins, orques et baleines. Portrait.

    L’Astrolabe, brise-glace de la Marine nationale, a deux missions principales qu’il effectue chaque année : « des missions de souveraineté générale, et sa deuxième mission principale est une mission de soutien logistique en Antarctique. Dans ce cas, le bateau est absent 6 mois de l’année. On part d’octobre à mars et on fait des rotations entre l’Australie et l’Antarctique pour faire du transport de passagers, de fret et de carburant », raconte Rémi Teiki, Premier maitre à bord du navire.

    « Sur ce bateau, j’ai le poste de navigateur. On est à la conduite. On est une équipe de deux H24 en passerelle. J’ai la responsabilité de la navigation et j’ai un adjoint qui est barreur et qui tient la barre du bateau.

    Si Rémi a fait ce choix de carrière, c’est « pour le lien avec les DOM-TOM et pour le côté voyages et affectations en Outre-mer qui nous permet de naviguer dans des eaux un peu hors du commun. Ces eaux-là, ce sont des cartes postales. Un de mes meilleurs souvenirs, c’est d’avoir fait la traversée de Calédonie à Tahiti où je faisais la permanence de 4 heures à 8 heures. On est passés devant Maupiti. Et le lever du soleil sur Bora Bora avec la traversée entre Raiatea et Tahaa. Je crois que c’est l’un de mes plus beaux souvenirs de la Marine. »

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    Le Marin est un « demi », né à Montélimar, « le pays du nougat », d’une maman marquisienne et d’un papa originaire de l’Hexagone. « J’ai toute ma famille à Ua Pou aux Marquises. J’ai fait toute ma jeunesse et ma scolarité en métropole. Ensuite, j’ai intégré la Marine à 18 ans à Brest, à l’école des sous-officiers. Ensuite, j’ai fait ma carrière principalement à Toulon, sur plusieurs bâtiments, un passage en Nouvelle-Calédonie qui m’a permis de rentrer dans le Pacifique et revoir un peu le fenua. Et maintenant me voilà à La Réunion depuis 2 ans. »

    « C’est important pour moi d’afficher d’où je viens, surtout sur ces terres rares où peu de personnes vont, de montrer que la Polynésie est présente sur toutes les mers, au milieu de ce territoire inhospitalier certes, mais magnifique, avec de la faune locale entre les manchots, les baleines, les orques.

    Je me dis que je suis chanceux et finalement petit. On remet tout en perspective comme lorsqu’on regarde un ciel étoilé. On refait le monde. »

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