Raiatea : les acteurs de terrain formés à la prise en charge des personnes en détresse psychique

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Pendant deux jours, élus, policiers municipaux et acteurs associatifs de Raiatea se sont réunis autour d’un enjeu majeur : la prise en charge des personnes en souffrance mentale. Cette formation en premiers secours des maladies mentales s’adresse aux professionnels de terrain, souvent confrontés à des situations complexes.

Représentants des communes, de la police municipale, des associations sportives et de jeunesse : cette semaine, à Raiatea, les acteurs de terrain se sont formés à mieux repérer la détresse psychique des administrés, et à adapter leur posture face aux personnes en difficulté. Une formation articulée autour du programme AERER, un dispositif d’accompagnement innovant pour aider à rompre l’isolement.

« C’est apprendre à approcher la personne, aller vers la personne, évaluer la situation. Est-ce qu’il y a un danger pour elle? Est-ce qu’il y a un danger pour les autres personnes? Et à ce moment-là, on l’assiste, je la réconforte, je l’encourage à aller voir des professionnels de santé. Il faut remettre du lien entre nous, s’observer, prendre soin les uns des autres » , explique Linda Fong, formatrice en santé mentale, insistant sur l’importance d’une approche humaine et collective.

 

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Sur le terrain, ces situations sont de plus en plus fréquentes, notamment pour la police municipale, qui agissent au mieux avec les moyens dont ils disposent. « Le premier truc, c’est calmer, discuter. Des fois ça marche, des fois non. Si ça ne marche pas, il y a l’article 803, le menottage… », témoigne Marc Tiatia, policier de la commune de Taputapuatea, décrivant la réalité parfois délicate des interventions.

(Crédit : TNTV)

Même constat du côté des associations sportives, au contact direct des jeunes. « On voit de plus en plus de jeunes en difficulté. Heureusement qu’on a notre police municipale, qui est constamment derrière. Notre formation nous permet d’intervenir dans des cas extrêmes, on peut amener notre petit soutien dans ce genre de situation », observe Tania Atger, représentante d’une association sportive.

Un temps d’apprentissage jugé essentiel par les participants, qui espèrent voir ce dispositif se développer pour mieux accompagner les publics fragiles, et en particulier la jeunesse à sortir de l’isolement.

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