3 mois qu’ils l’attendaient. Depuis ce mardi, c’est une réalité : David et Tautiare disposent d’un logement de l’agence immobilière sociale Rahu Ora dans l’immeuble Rose Jonc, situé dans la rue du général Castelnau à Papeete. Une location permise par l’achat de cet immeuble et de ses six nouveaux appartements, qui seront tous dédiés à des familles polynésiennes qui travaillent et aspirent à l’autonomie. L’AISPF a déjà permis la location de 250 logements aidés depuis sa création en 2008.
Pour ce couple avec deux enfants, le soulagement est énorme. Jusqu’ici, ils habitaient à Paea et travaillaient à Papeete, « Nos enfants étaient à l’école là-bas. Du coup, je déposais ma concubine au travail le matin, je retournais à Paea pour les emmener à l’école, résume David. Ensuite, je retournais au travail. Et là, ici, maintenant, on peut dire que ça a carrément changé notre vie. On est près du travail. Nos enfants sont à l’école, à 5 mètres de chez nous » , sourit-il.
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Tautiare, elle, rappelle que les loyers très chers. « Des fois tu as juste un studio, 150 000 francs. Ce n’est pas facile. Les frais d’agence sont chers aussi. Du coup, en fait, l’AISPF , ça nous donne l’opportunité de pouvoir mettre l’argent de côté et pouvoir, par la suite, payer une agence immobilière avec la caution et le loyer en même temps » .
Couple avec ou sans enfant, famille monoparentale, jeune travailleur ou encore étudiant : différents profils peuvent bénéficier d’une aide au logement via Rahu Ora, mais les candidats doivent remplir certains critère, précise le président de l’agence Jerry Biret. « Il faut avoir un minimum de revenus parce qu’il faut payer un tiers du loyer quand on est à l’AISPF. Il faut être suivi par un service social, donc il faut d’abord aller à la DFSE ou à un service social d’une commune pour être suivi. Et surtout, la chose la plus importante, c’est le projet de vie que l’on sollicite. Ce projet de vie, en fait, il va nous permettre de savoir ce que les familles vont faire au bout des 2 ans. Les familles ne sont à l’intérieur de l’AISPF que pendant 2 ans maximum, et ce n’est pas renouvelable. Et donc, il faut déjà, quand on entre dans le dispositif, savoir ce qui va se passer après » .
