TNTV : Le pôle distribution du groupe Vannes, c’est combien de magasins au total ?
Jean-Francois Cherrid, directeur général du pôle distribution du groupe Wane : “Aujourd’hui, le pôle distribution du groupe Wane, c’est 4 hypermarchés Carrefour – avec le Carrefour de Raiatea – que je compte parmi les supermarchés, 7 supermarchés, et 3 magasins Easy Market.”
TNTV : Combien d’emplois est-ce que ça représente ? Quel est le chiffre d’affaires en moyenne chaque année ?
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J-F.C : “Environ 1300 employés. Le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble de ces magasins est de l’ordre de plusieurs milliards de francs. Je vous donnerais environ 45 milliards de francs.”
Pourquoi avoir choisi Raiatea pour implanter ce tout premier Carrefour Market ?
J-F.C : “On est d’abord parti de la problématique qui est celle de Raiatea. Comme c’est très bien expliqué dans le reportage, les habitants de Raiatea, mais aussi de Tahiti, souvent prennent le bateau pour aller faire un certain nombre de courses à Tahiti.
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Donc on ne souhaitait pas reconduire un magasin champion. On avait un magasin champion sur place qui avait 30 ans d’expérience, mais qui ne pouvait pas remplir le rôle qu’un hypermarché peut jouer en ce qui concerne le non alimentaire par exemple, en ce qui concerne le textile, l’électroménager, les produits de bricolage, les produits de jardinage, etc. Donc la volonté, elle a été d’amener des services complémentaires et d’en faire un petit hypermarché. D’où le nom Carrefour Market. C’est un concept qui est un concept de tout sous le même toit. On y trouve tout, y compris des opérations saisonnières, rentrée des classes, Black Friday, etc.
Mais ça n’est pas la taille d’un hyper. Un hypermarché, ce sont plusieurs milliers de mètres carrés. Là, on est sur un magasin de 1500 mètres carrés. Donc on s’est rapproché de la terminologie qui existe avec notre partenaire Carrefour, qui aujourd’hui exploite des Carrefour Market, où on mise aussi sur la proximité. Et c’est d’où l’idée d’un Carrefour Market, un petit hypermarché.”
Est-ce qu’on peut s’attendre à ce qu’il y ait d’autres Carrefour Market dans les archipels ?
J-F.C : “Alors, ce n’est pas aujourd’hui à l’ordre du jour. Aujourd’hui, on est tout à fait satisfait de notre enseigne Champion. Et juste pour l’illustrer, il y a quelques mois, on a ouvert Champion. Il y a un an, on a ouvert un Champion à Paea.
On vient de rouvrir un Champion à Heiri. Donc c’est aujourd’hui, notre enseigne de supermarché reste le Champion.”
On l’a vu dans le reportage, certains sont inquiets pour les petits commerces locaux. Justement, comment éviter de les fragiliser ?
J-F.C : “La première des choses, c’est de revenir réellement à notre vocation. Ça a été d’amener autre chose que ce qui est classiquement fait à Raiatea. On parlait d’une année alimentaire. On peut parler des métiers de bouche avec des métiers de l’artisan, du bois, de la boulangerie, de la pâtisserie, de la boucherie, du traiteur. Autant de métiers qui n’étaient pas réellement réalisés sur Raiatea. Donc, ce sont des choses que nous amenons en plus.
Ensuite, on a des concurrents. Ces concurrents, pendant les dernières années, ont fait des réels progrès. Et je suis à peu près persuadé, et le maire d’Utuora l’évoquait, qu’il y a déjà des démarches qui sont initiées pour que nos concurrents, eux aussi, se remettent à niveau.
Ce en quoi je pense que la concurrence sera réelle, comme partout. Alors, quels sont les prochains projets pour le pôle distribution du groupe Vannes ? Alors, je ne vais pas vous parler des projets en tant que tels, mais je vais vous donner simplement une philosophie. Nous, notre philosophie, c’est d’avoir des magasins qui soient toujours des magasins au top, up to date.
Donc, ça veut dire qu’à tour de rôle, on relook, on refait nos magasins. C’est ce qu’on a fait, par exemple, sur un magasin comme le Carrefour d’Arue, qui est un très beau magasin, il y a deux ou trois ans. C’est ce qu’on a fait avec Paea, c’est ce qu’on a fait avec Heiri, et c’est ce qu’on va continuer à faire avec d’autres magasins.
Donc, des relookings, des mises à niveau. Par exemple, tout ce qui concerne l’ameublement sur les produits frais, que ce soit du frais positif, du frais négatif, ce sont des choses qui coûtent excessivement cher et sur lesquelles on a cette volonté systématiquement de remettre nos outils à niveau. Donc, ça, c’est vraiment la philosophie de fond.
On veut améliorer le parcours de course de nos clients. On veut qu’ils aient une expérience de course qui soit sympa. Et en parallèle, mais là, je ne vous donnerai pas plus de détails, on a effectivement des plans qui sont des plans d’ouverture.”
Pas nouveau de projet, mais on aimerait revenir un peu sur Moorea. Le projet avait été bloqué par l’autorité de la concurrence. Qu’en est-il aujourd’hui ?
J-F.C : “Aujourd’hui, il n’y a pas de nouvelles initiatives qui étaient poussées de notre part. On travaille et en temps venu, lorsque nous aurons un projet qui semblera acceptable, on le représentera. Mais ça n’est pas aujourd’hui d’actualité. Ce n’est pas dans les cartons à très court terme.”
