Les œufs vont-ils décidément devenir une denrée rare sur les étals de nos magasins ? Des cas de salmonelle viennent d’être découverts chez un producteur de Tahiti. 25 000 volatiles sont concernés. Soit la moitié de l’exploitation.
Mais c’est l’ensemble de la production de cet éleveur qui est concerné par cet épisode : par mesure de sécurité, aucun œuf d’aucune poule ne peut sortir en effet. Zéro commercialisation. Le temps que des investigations supplémentaires soient menées pour savoir sur l’infection de salmonelle est circonscrite ou si elle s’étend à d’autres hangars de l’exploitant. L’arrêté en vigueur doit paraître au journal officiel.
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Cet épisode épidémique intervient après celui survenu, fin novembre, chez un des plus gros exploitants de Tahiti. Environ 30 000 poules avaient été abattues. Depuis, celui-ci a reçu des milliers de poussins et a pu reprendre la commercialisation de ses produits. Mais un retour à une production pleine prend des mois.
La conjugaison de ces infections dans deux exploitations, à quelques semaines d’écart, va forcément accentuer la pénurie, assure un connaisseur de la filière. Une pénurie que le gouvernement veut limiter.
Le 3 décembre, un arrêté a été pris pour autoriser l’importation d’oeufs, sur une période de six mois maximum, sous l’égide de la direction générale des affaires économiques. Tout l’enjeu -et la délicatesse de la manœuvre- étant de bien doser l’ouverture du marché pour ne pas fragiliser davantage les producteurs locaux.
A chaque épisode épidémique, la casse économique est importante pour le producteur. Les pertes sont sèches. Ces risques ne sont ni couverts par des assurances ni par des fonds d’aide dédiés.



