Une star des fourneaux dans les cuisines de l’école hôtelière de Tahiti. Double championne du monde de pâtisserie, suivie par près d’un million de personnes sur les réseaux sociaux, Nina Métayer offre à une poignée de privilégiés ses trucs et astuces pour réaliser un entremets aux fruits exotiques de notre fenua.
Pour Hinenao, élève en pâtisserie, « c’est intéressant parce qu’on met en valeur les produits de chez nous et que c’est un dessert qui quelque part est traditionnel et remis au goût du jour et adapté à la Polynésie »
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Elle se destinait à une carrière dans la boulangerie… Cette cheffe au caractère bien trempé se distingue par un parcours hors norme.
« Contrairement à ce qu’on peut penser des personnes qui finissent par être célèbres dans le métier, elle est partie de rien et c’est pour nous qui venons de loin aussi, c’est vachement inspirant »
Des valeurs essentielles pour Hina Grépin, directrice du campus des métiers et des qualifications hôtellerie et de la restauration Pacifique qui a organisé cette rencontre. « Nina Métayer non seulement elle est championne du monde de pâtisserie, mais c’est surtout une jeune et une femme ce qui est quand même assez exceptionnel dans ce monde qui est plutôt masculin. Donc (…) on voulait partager avec nos jeunes ce goût de la réussite. Une réussite qui s’acquiert par beaucoup de rigueur, de travail, c’est ce qu’elle a essayé de partager avec eux et en tout cas voilà c’est ce qu’on voulait aussi montrer, c’est que les filières professionnelles et notamment l’hôtellerie-restauration ce sont aussi des filières d’excellence. »
> L’interview de Nina Métayer
Cette master class a réservé des surprises. Comme l’utilisation du pandanus. « On découvre certains produits de Tahiti parce que des chefs arrivent de l’extérieur, on sort des produits qu’on n’a pas l’habitude d’utiliser alors bien sûr ça peut être utilisé au Tahiti donc dans la pharmacopée mais en cuisine et en pâtisserie je ne connaissais pas, admet Yves Dhieras, professeur de l’école hôtelière de Tahiti. Mais c’est une belle surprise et on va voir ce que ça donne aussi au niveau du goût. »
Au bout de 4 heures d’efforts intenses, le résultat est sans appel : « C’est excellent, on sent très bien la mangue, la passion, tout est équilibré dedans, la crème ne prend pas trop le dessus, même le biscuit je pensais qu’on n’allait pas trop le sentir, au final, on le sent très bien », décrit Hotu Atger, pâtissier professionnel.
Nina Métayer continuera à distiller son savoir tout au long de la semaine avec de nombreux élèves du territoire pour susciter des vocations.
