Huit candidates sont en lice cette année, dont quatre venues des archipels éloignés : une participation qui donne tout son sens au thème choisi. Le comité Miss T Tahiti, présidé par Doriana Wong, a voulu mettre l’accent sur la diversité géographique et humaine du fenua.
« Nous avons conclu qu’il fallait non seulement valoriser nos purotu des îles, mais qu’il fallait valoriser autant nos îles par leur authenticité et leur beauté, » explique Doriana Wong.
Le choix du site de la mairie n’est pas anodin. Selon la présidente du comité, ce lieu symbolise une reconnaissance grandissante de la communauté trans au sein de la société polynésienne. « Organiser cette élection aujourd’hui à la mairie de Papeete, c’est une grande opportunité pour valoriser la transidentité, » affirme-t-elle.
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Un pas de plus vers l’inclusion, incarné notamment par Shelby Hunter, Miss T Tahiti 2024. Durant son année de règne, Shelby s’est engagée auprès des jeunes trans en quête de repères.
“Tu ne peux pas réellement aller contre les avis de ta famille, ceux qui acceptent, ceux qui n’acceptent pas. Mais je sais que j’ai été là pour leur dire des choses positives, qu’il fallait se faire confiance. Et c’est dur aussi de se dire qu’il faut grandir très vite, même si tu es une ado, alors que tu dois connaître aussi très vite les facettes de la vie en tant que trans,” confie Shelby.
Parmi les nouvelles candidates, Tea Tetuamanuhiri, originaire des Australes, voit dans sa participation un tournant personnel. « Ça a mis énormément de temps parce que je n’étais pas prête. Je me disais que je n’étais pas prête dans ma tête déjà et physiquement aussi,” raconte Tea. Encouragée par ses amis, elle s’est finalement inscrite au concours cette année.
Alors que d’autres concours similaires ont récemment été entachés de polémiques, notamment en métropole, le comité Miss T Tahiti reste serein. Sa future lauréate pourrait non seulement représenter la Polynésie à l’échelle internationale, mais également porter ses couleurs à l’international.