Lutte contre l’ice : le Pays renforce son arsenal de prévention et de soins

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    Pour combattre l'addiction à l'ice, le Pays entend intensifier la prévention en milieu scolaire et renforcer les services hospitaliers, avec la mise en place d'un infirmier dédié aux urgences, bientôt soutenu par un dispositif ELSA (Equipe de liaison et de Soins en Addictologie). Le Pôle de Santé Mentale, lui, ouvrira en 2026.

    La Pays intensifie sa réponse face aux dégâts provoqués par l’ice. Dans un communiqué, le gouvernement détaille son plan en trois axes, mobilisant l’ensemble des acteurs du soin et de la prévention, pour enrayer le fléau.

    1. Prévenir : « La Direction de la Santé intensifie une vaste campagne de sensibilisation sur les dangers de la consommation d’ICE, ciblant particulièrement les jeunes et les familles. Cette initiative, menée en partenariat avec des associations locales, vise à promouvoir des comportements responsables et à encourager le recours précoce aux services d’aide » .
    2. Soigner : « À partir de septembre 2025, le CHPF mettra en place un infirmier dédié aux urgences afin d’assurer une évaluation rapide et sécurisée des patients sous l’influence de l’Ice et d’autres substances. Au quatrième trimestre 2025, cette mesure sera complétée par le dispositif ELSA (Equipe de liaison et de Soins en Addictologie), qui offrira une prise en charge intégrée, facilitera l’orientation vers les soins de long terme et contribuera à limiter les réadmissions » .
    3. Reconstruire : « L’ouverture du Pôle de Santé Mentale (PSM) en 2026 marquera une avancée majeure, avec le développement d’une offre en addictologie et la création d’un service d’hospitalisation dédié. Ce pôle, rattaché au CHPF, deviendra la référence territoriale pour la santé mentale, intégrant psychiatrie adulte, pédopsychiatrie et addictologie, en appui des tutelles pour une coordination optimale » .

    Des actions ciblées dans les écoles

    Des interventions en milieu scolaire associant la Direction de la santé, le Fare Tama Hau, le CPSA (Centre de Prévention, de Soins et d’Accompagnement en Addictologie), l’association SOS Suicide et la Maison de la Protection des Familles, sont prévues sur Tahiti et les îles.

    Ces actions, précise le gouvernement, prendront la forme d’ « ateliers thématiques » , de « points d’écoute » pour suivre les élèves « en situation de vulnérabilité » . Elles seront encadrées par la Fédération polynésienne de lutte contre les drogues et la toxicomanie.

    Cette année, rappelle le communiqué, 25 signalements liés à des conduites addictives ont été enregistrés (34 en 2024 et 35 en 2023).

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