Elles vérifient le matériel des professionnels et des plaisanciers. Les brigades de la gendarmerie nationale, maritime, et de la police nationale patrouillent depuis un peu plus de trois mois dans tous les archipels du fenua.
« Lorsque vous partez avec votre bateau, vous devez vous assurer d’avoir l’ensemble des moyens qui assurent la sécurité des personnes à bord », explique Christophe Da Sila, le commandant de la Brigade nautique de Papeete.
« La plupart du temps, ce sont des manquements liés aux gilets. On peut avoir le bon nombre de gilets à bord, mais pas adaptés aux tailles. Les bateaux sont souvent achetés avec un pack qui n’est que pour les adultes. On se retrouve avec des enfants à bord et des gilets qui ne se sont pas adaptés », constate celui-ci.
« On fait un check tous les matins du matériel qu’on a. Ce n’est pas parce que l’on va être contrôlés, mais parce que c’est nécessaire », indique Christophe, responsable d’un club de plongée.
Cette campagne allie sensibilisation et répression, avec une vigilance particulière du respect des aires marines protégées.
« Il y a eu 217 contrôles. L’année dernière, c’était 130 contrôles. Donc il y a une augmentation. 62 infractions ont été relevées », annonce Jean-Michel Delvert, le secrétaire général du haut-commissariat.
Il déclenche et coordonne les opérations de secours : le JRCC appelle, lui, à la réactivité en cas de suspicions d’incidents.
« Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec le JRCC quand on a une inquiétude », souligne son directeur Alex Genicot, « il ne faut pas attendre mais de suite prendre contact avec nous. Derrière, on vérifie les informations. On commence un travail d’enquête ».
Si ce dernier week-end de campagne débute bien, la saison des baleines est à nouveau marquée par un accident. Celui de « Spy », baleineau blessé il y a quelques semaines.
« Est-ce que c’est quelqu’un qui a vu la baleine sortir et qui a maintenu son cap ? Auquel cas, on est sur une infraction. En revanche, si c’est un animal qui est sorti sous un bateau, et que le bateau ne pouvait pas faire grand-chose, là, on peut plus parler d’accident. Je ne peux pas m’avancer plus, l’enquête est en cours », indique le commandant de la Brigade nautique de Papeete.
En 2024, 285 personnes ont pu être secourues grâce à l’action de l’Etat en mer. 9 décès ou disparitions sont aussi à déplorer.
