« Ça a été une belle mobilisation. Je crois que c’était nécessaire, que ce sursaut citoyen c’était nécessaire » , a réagi Moetai Brotherson, ce samedi depuis Honiara, après la marche organisée par la Fédération citoyenne polynésienne de lutte contre les drogues et la toxicomanie. S’il se réjouit de la forte participation, le président du Pays estime toutefois que « ce n’est pas suffisant, évidemment. Derrière, il faut des actions ».
Parmi les solutions, il rappelle l’ouverture prochaine d’un pôle de santé mentale doté de douze lits, ainsi que sa proposition de convertir l’atoll de Anuanuraro en centre de désintoxication à ciel ouvert, comme il l’avait déclaré en août sur les ondes de Radio 1. « Ces personnes ont besoin d’être extraites de leur milieu d’origine, elles ont besoin d’être écartées des centres de tentation » .
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Depuis Honiara, le président a souligné la portée régionale du fléau. « L’ice c’est un sujet qui touche tous les pays de la région. (…) Nous, nous sommes en fait au milieu de tout ça » . Comparant la situation à celle des Fidji, il a tenu à alerter. « Je ne dis pas ça pour nous consoler, ce qui se passe chez nous est grave. Mais juste pour que vous sachiez qu’il y a plus grave encore que chez nous, chez nos voisins du Pacifique » .
Le chef de l’exécutif a également annoncé de nouvelles mesures, comme l’interdiction prochaine d’importer et de commercialiser les « bulles » , objets utilisés pour consommer l’ice. « C’est absolument scandaleux qu’aujourd’hui on puisse encore commercialiser ces objets qui n’ont pas d’autre usage que celui de la consommation d’ice » .
Enfin, le président du Pays a tenu à remercier la population pour son engagement. « Non à cette merde, excusez-moi il n’y a pas d’autre terme, non à ce poison, non à cette saloperie qui tue nos enfants, qui détruit les familles » .



