L’ISPF a réalisé une enquête emploi de mars à juin dans l’archipel de la Société (sur les îles de Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Tahaa) et de février à mai aux Marquises (Nuku Hiva et Hiva Oa).
Taux d’emploi stable
Il ressort de cette enquête que le taux d’emploi, c’est-à-dire la part des individus en emploi dans la population en âge de travailler, est de 57,5 % en 2025, en stabilité par rapport à l’année précédente. Le taux d’emploi demeure inférieur à celui de la France hexagonale (68,8 % en 2024) et l’écart se stabilise à 11,3 points sur un an. Il reste aussi en deçà de celui de la Martinique (61 %) et de la Nouvelle-Calédonie (61 %), tout en étant plus élevé que dans les autres collectivités d’Outre-mer.
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Selon l’ISPF, 105 600 personnes en âge de travailler sont en emploi. Parmi elles, 4,6 % se déclarent en sous-emploi soit 4 900 personnes travaillant à temps partiel tout en souhaitant réaliser plus d’heures. Elles étaient 4 700 un an plus tôt, soit 4,4 % des personnes en emploi.
Le taux de chômage, c’est-à-dire la part des chômeurs dans la population active, s’établit à 6,7 % en Polynésie française soit une baisse de 0,8 point sur un an. La Polynésie française demeure le
seul territoire français à ne pas proposer d’allocations chômage, contrairement aux autres collectivités d’Outre-mer où ces prestations sont versées en contrepartie d’une recherche active d’emploi.
Un écart en hommes et femmes encore important
En 2025, l’écart d’intégration dans le marché du travail entre les hommes et les femmes reste important. L’écart entre le taux d’emploi des hommes (63,5 %) et celui des femmes (51,6 %) est
de 11,9 points contre 12,7 points un an plus tôt. À titre de comparaison, en France hexagonale, cet écart demeure plus restreint à 5 points au profit des hommes.
Concernant les zones géographiques, l’emploi dans la zone urbaine de Tahiti (60,7 %, Punaauia à Mahina) est en retrait de 1,5 point par rapport à 2024, alors qu’il progresse de 2,2 points dans la zone rurale de Tahiti et Moorea (51,2 %).
Les jeunes et les moins diplômés plus exposés à la précarité
Les jeunes et les moins diplômés demeurent les plus exposés à la précarité et à l’inactivité. Le taux d’emploi des 15 à 29 ans recule à 34,1 % en 2025, marquant sa première baisse en quatre ans. Cette diminution est partiellement compensée par la hausse observée chez les 30 à 49 ans (+ 0,4 point) et surtout chez les 50 ans et plus (+ 1,7 point). Les détenteurs d’un diplôme national du brevet
(DNB) ou d’un certificat d’études primaires (CEP) restent les moins insérés sur le marché du travail. Seules 37,7 % de ces personnes occupent un emploi et leur taux de chômage reste élevé à 8,8 %.
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