« La date du 24 juillet 2027 est inamovible« . Ce rappel du président du Pacific Games Council (PGC), Vidhya Lakhan, lance le compte à rebours pour la livraison des infrastructures des Jeux du Pacifique à Tahiti. Au fenua pour faire un état des lieux des travaux, l’organisme qui supervise la compétition sportive tous les quatre ans a présenté ce matin l’avancement des chantiers aux côtés des autorités locales.
Si la majorité des sites doivent être finalisés pour décembre 2026, deux projets soulèvent des inquiétudes : les piscines et la piste d’athlétisme. Si le PGC souligne les progrès depuis sa visite l’année dernière, il pointe aussi la capacité limitée des piscines prévues. Les bassins modulables envisagés par le Pays ne permettraient pas d’accueillir suffisamment de public ni d’offrir des conditions optimales pour les délégations.
« Aujourd’hui on est partis sur une infrastructure qui pourra accueillir 750 personnes. Le PGC nous demande d’élargir, et nous allons chercher des solutions techniques. Parce qu’il faut que ce soit une fête, pour les athlètes comme pour le public. On va commander une piscine en kit, installée dès l’an prochain, qui sera ensuite repositionnée pour servir à d’autres compétitions internationales » le nouveau ministre des Sports, Kainuu Temauri.
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La piste d’athlétisme à Hitia’a, elle, inquiète davantage : non seulement les travaux n’ont pas commencé, mais le projet serait encore à l’étude. A cela s’ajoute, le risque d’aléas comme la météo, capable de retarder un chantier pendant des mois. Sur Hitia’a en particulier. Pour autant, le ministre des Sports se veut rassurant : « toutes les infrastructures seront opérationnelles provisionnellement fin de l’année 2026« .
Le comité organisateur des jeux 2027 (COJ) avance de son côté sur la logistique : plateforme de bénévolat, restauration, transports, accueil des délégations. Objectif : « mettre l’athlète au centre de ces jeux » et garantir un évènement à la fois sportif et populaire. Car au-delà des infrastructures, l’autre enjeu majeur reste l’humain : recruter et former 4 000 volontaires d’ici 2027. “On va lancer la plateforme en mars 2026. Plus de 90 fiches de poste sont déjà prêtes. Si tu as de la motivation, de la patience et un peu d’anglais, tu trouveras ta place” précise la directrice du COJ 2027, Noëlline Parker. Mais la plateforme d’inscription devrait ouvrir dès le 22 août.
Sur le plan institutionnel, la Polynésie française doit concilier deux rôles : celui de maître d’ouvrage des infrastructures et celui d’organisateur des jeux. Budget, coordination intercommunale, appels d’offres… autant de chantiers sensibles. « On n’est pas à se chamailler dans son coin« , clarifie Louis Provost, président du Comité Olympique de Polynésie Française (COPF), « ces jeux sont un enjeu national qui doit mobiliser l’ensemble des Polynésiens« .
