ITR : l’intersyndicale des fonctionnaires d’État se tourne vers le ministère des Outre-mer

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    Alors que le dispositif de cessation volontaire renforcée (CVR), remplaçant l'ITR, peine à convaincre au fenua, l’intersyndicale des fonctionnaires d’État a sollicité le ministère des Outre-mer pour faire avancer ses revendications, après s'être adressé au ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli, en juin.

    Mis en place depuis avril 2024 et prolongé jusqu’au 31 décembre 2025, le dispositif CVR ne séduit pas la majorité des fonctionnaires d’État polynésiens. Tel est le message passé par le secrétaire territorial Alliance Police Nationale (CFE CGC) Johan Tehihipo, ce mercredi, à l’issue d’une rencontre avec la conseillère du budget du ministre des Outre-mer.

    Une sollicitation qui fait suite à celle du ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli, en juin dernier. « L’intersyndicale de toutes les strates de l’administration d’État qu’on représente, donc les 70%, on dit qu’on n’est pas du tout pour la CVR, mais pour la prise en compte de la part majorée pour le calcul de nos retraites. Et ça, le ministre de la Fonction publique l’a bien entendu (…). Du moins, on l’a ressenti comme tel » . Car, dit-il,  cela pourrait « répondre aux orientations budgétaires qu’a fixées le Premier ministre » , avance Johan Tehihipo. Des orientations qui ont provoqué une levée de boucliers des parlementaires contre François Bayrou, ce mercredi.

    M. Marcangeli a accepté d’ouvrir des discussions autour d’un dispositif alternatif au CVR. La mise en place de groupes de travail en ce sens a été planifiée pour septembre.

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    Mais puisque le sujet du remplacement de l’ITR dépend aussi du ministère des Outre-mer, l’intersyndicale a profité de l’arrivée de Manuel Valls, hier soir, pour porter ses doléances devant la conseillère du budget au MOM. Celle-ci a « entendu (les) arguments » de l’intersyndicale, selon Johan Tehihipo.

    Lire aussi – Réforme de l’Indemnité Temporaire de Retraite : où en est-on ?

    Le taux d’adhésion au dispositif du CVR est faible, localement (environ 70% de rejet au global). Sur les quelque 6 000 fonctionnaires d’État concernés en Polynésie française, le rejet est encore plus marqué dans certains corps, comme la police nationale, où il l’a été à 90%.

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