Sur le quai de commerce international, les agents des douanes traquent un ennemi : les drogues dures. De la cocaïne ou de l’ice, parfois dissimulées dans les conteneurs. Pour mener leurs investigations, les douaniers travaillent en amont pour suivre le flux des navires.
« Là, nous sommes sur un porte-conteneur qui est passant. Le temps d’escale est à peu près de 12 heures. Donc, nous avons 12 heures pour essayer de visiter, pas forcément le plus de conteneurs possible, mais le plus de conteneurs intéressants possible », explique Serge Puccetti, le directeur des douanes en Polynésie.
4 conteneurs sont débarqués pour le contrôle. Le travail d’enquête est méthodique. Il débute par une inspection extérieure réalisée grâce au flair des chiens, puis à l’intérieur de manière plus approfondie.
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Dans un conteneur réfrigéré, chargé de cartons de bananes, les agents se faufilent dans l’espace exigu. Chaque recoin est fouillé à l’aide d’une caméra endoscopique.
« On cherche beaucoup, on trouve peu. Heureusement ou malheureusement. En tous les cas, les agents sont particulièrement motivés pour continuer le travail, même s’ils ne trouvent pas », ajoute Serge Puccetti.
Les trafiquants de drogue emploient souvent la méthode du « rip off ». Les stupéfiants sont dissimulés en quantités transportables et placés à l’entrée d’un conteneur, ou dans des endroits facilement accessibles comme les moteurs de ventilation ou derrière des panneaux. Un procédé bien connu des douaniers.
Depuis six mois, les fonctionnaires ont réalisé deux saisies majeures : 142 kg de cocaïne en mars, et 89 kilos au début du mois de juillet dans un conteneur. Une autre saisie a marqué les esprits : 23 kg d’ice, au mois de mai. Cette fois destinés au marché polynésien.
Des saisies réalisées en partie grâce à une coopération avec les douanes américaines, australiennes ou néo-zélandaises.
Autre saisie et pas des moindres, cette fois sur un voilier intercepté aux Marquises, toujours au mois de juillet. À bord : près de 2 tonnes, de la cocaïne et de méthamphétamine, mais aussi plusieurs armes à feu.
« Il y a très peu de place pour la chance dans le travail que nous faisons. Il y a l’expérience, beaucoup d’acharnement et de pugnacité pour lutter contre la drogue. Les douaniers savent la responsabilité qui est la leur et ils savent que quand ils découvrent de la drogue, ils sauvent des vies », souligne Serge Puccetti.
Si les saisies sont rares à l’échelle des milliers de conteneurs transportés tous les ans, chaque prise est vécue comme une victoire.
