Dans le centre-ville de Papeete, le premier café joyeux compte séduire la clientèle de la capitale. Arthur fait partie des 3 employés porteurs de handicap qui travaillent ici depuis la semaine dernière : « Ça permet de m’occuper pendant ma journée, discuter avec les gens, tranquillement, gentiment. J’aime aussi inventer des petites blagues pour mettre une bonne ambiance. Je fais de mon mieux pour que les clients soient heureux, comme on le souhaite ici. »
Un café inclusif où la joie, le partage et l’échange sont les maîtres mots. En salle, comme en cuisine, les employés ont tous une appétence pour le métier de la restauration. La carte a été élaborée par des chefs cuisiniers. Ici, pas de stage, mais un CDI à la clé.
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« J’aime bien la cuisine. Au début, je ne pensais pas que c’était pour moi la cuisine. Et j’ai appris petit à petit, par ma cheffe, Vanina. Maintenant, ça glisse », raconte Nelson.
Pour Vanina Palliere, cheffe cuisinière chez “café oa’oa”, « on devrait donner un petit peu plus la chance à ce public, jeune ou moins jeune même, de faire ses preuves. Il y a des choses qui ont été faites, qui ont été initiées, mais ça va être des stages, par exemple. Donc, OK, trois mois, c’est cool. Mais après, il n’y a plus rien derrière, en fait. »
Dans ce restaurant, tout a été pensé pour éviter le stress et la surcharge. Le concept vient de l’Hexagone. Il a été repris et adapté par Olivier Moana Bôle, Lui-même papa d’un garçon en situation de handicap : « On s’est dit qu’il y avait plein de jeunes dans le champ du handicap qui avaient pu acquérir une technicité en cuisine, en pâtisserie, en service. Et c’était dommage que ces jeunes-là ne puissent pas s’exprimer. Quand je vois Tamatea arriver le matin, avec un sourire jusque-là, je me dis que c’est un début de réussite du projet. »
Un premier café inclusif financé sur fonds propres avec le soutien de partenaires. D’autres sont en projet à la Presqu’île et dans les îles.
