Grève : le programme des vols inter-îles perturbé, l’industrie du tourisme freinée

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    Le programme des vols inter-îles était encore perturbé ce mardi Bien que certaines destinations soient desservies, la mécanique a été mise à mal pour les compagnies domestiques et l’industrie du tourisme commence à en pâtir. Aux Australes, aux Marquises et dans d’autres îles, les séjours sont reportés ou annulés.

    Depuis deux jours, les annulations et les reports de séjours se multiplient. Dans les pensions de famille aux Australes ou dans les hôtels aux Marquises, on accuse le coup. Comme en début d’année, la grève d’une partie des pompiers d’aéroports a un impact direct sur l’industrie du tourisme.

    « Oui, on a des annulations, enfin pas des annulations, mais ils demandent à reporter, donc on a beaucoup de reports, témoigne Virginia Tapuru, gérante de la pension Vaitumu Village. Eux-mêmes ne savent pas non plus, donc on attend au jour le jour l’évolution. Cette semaine, ce sont plutôt des résidents et puis des gens qui viennent pour travailler, et puis tous les employés. Il y a une partie qu’on a mis en congés parce que ça les arrangeait aussi. L’autre moitié continue à travailler pour assurer le minimum. On s’occupe, on fait des travaux, du nettoyage. Mais il ne faut pas que ça dure sinon ils devront partir en congé. »

    Aux Marquises, les séjours s’annulent, et des clients sont restés bloqués dans l’archipel. À Hiva Oa, dans un hôtel de l’île, deux couples sont en attente d’un vol retour vers Tahiti, ainsi que du personnel du haut commissariat. Les séjours programmés cette semaine ont été annulés, une perte sèche pour l’établissement. « Moi, je n’ai plus personne de la semaine, raconte Jean Jacques Boillet, directeur du Hiva oa Hanakee Pearl Lodge. Là, le chiffre d’affaires, j’avais à peu près 4 millions de pertes. Dessus, je dois avoir à peu près 1,5 million de reports et donc 2,5 millions de pertes sèches. C’est très compliqué. Je ne sais pas quoi faire du personnel : les mettre en congés ? On manque cruellement d’informations ».

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    Tout au long de la journée, le trafic aérien est resté perturbé. Plusieurs destinations ne sont tout simplement pas desservies. Ou bien, il faut attendre une reprogrammation du vol. Cette mère de famille souhaite rentrer avec sa fille vers Tubuai. Mais seuls les élèves sont rapatriés. Elle espère rentrer chez elle après 6 mois de séjour à Tahiti. « Hier soir, sur Facebook, on a annoncé que les élèves devaient rentrer à Tupuai et Rurutu. C’est un soulagement. Ma fille est contente de rentrer et de voir son papa, mais moi, on est en attente. Il faut vraiment que je rentre. Six mois, c’est lent quand même. »

    Pour d’autres, c’est le soulagement. Alessandro, touriste italien, se rend à Tikehau. « Le vol a été maintenu. C’est déjà une bonne nouvelle. Au moins, on n’a pas le voyage qui est annulé. Donc, ça peut déjà être une bonne nouvelle, seulement ça, même si c’est en retard de 45 minutes. »

    La grève jugée illicite a de quoi rassurer les compagnies aériennes. Mais 1500 élèves dans les archipels ne sont pas encore rentrés dans leur famille. 500 touristes seraient aussi en attente d’un vol pour poursuivre leur séjour ou rentrer vers Tahiti.

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