Grève des contrôleurs aériens : pas de sortie de crise en vue

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Dénonçant un « chantage » sur les congés de janvier, l'USACcgt a levé son préavis et en a déposé un nouveau pour la période des fêtes. De son côté, la DGAC accuse les grévistes de bloquer la formation des nouveaux contrôleurs aériens.

Alors que le mouvement social des contrôleurs aériens de Tahiti-Faa’a dure depuis plus de trois semaines, l’impasse entre la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et l’USAC-Cgt, qui mène la grève, se précise. La tension monte à l’approche de la période critique des vacances de fin d’année, avec le dépôt par le syndicat d’un nouveau préavis de grève, qui couvre la période du 16 au 31 décembre 2025.

En effet, dans un tract du 10 décembre, l’USACcgt a annoncé avoir levé son préavis illimité initial pour en déposer un nouveau. Une manoeuvre qui vise, selon le syndicat, à « mettre fin au chantage » de l’administration du SEAC PF.

 

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L’un des griefs reprochés à celui-ci porte sur la « non validation » des demandes de congés de certains contrôleurs pour le mois de janvier 2026, des demandes pourtant déposées avant le préavis initial, selon l’USAC-Cgt, qui estime que ces refus sont utilisés comme un moyen de pression pour contourner leurs revendications de fond.

« Les agents qui se sont déclarés grévistes du 10 au 15 décembre sont couverts par le préavis de grève fonction publique et peuvent maintenir leur DP » , conclut le tract. Concrètement, donc, sur la base du préavis de grève national de la CGT, les agents déjà grévistes peuvent le rester pendant le préavis.

La DGAC brandit le spectre de l’arrêt de continuité territoriale

« L’impact de cette situation affecte les agents de l’organisme, eux même, en empêchant le déploiement opérationnel de renforts qui ne demandent qu’à finir leur formation pour travailler (…). En outre, le maintien sur la durée de cette situation pourrait menacer la continuité territoriale en contraignant le transport aérien de la Polynésie française » , répond la DGAC dans un communiqué, ce jeudi.

« Tout en revendiquant des moyens humains supplémentaires, ce mouvement empêche, en pratique, la formation de douze contrôleurs et retarde le retour à une situation nominale » , dénonce la DGAC, qui déplore que ses dernières propositions de sortie de crise (médiation de l’inspection générale, reprise de la formation) aient été refusées par les représentants syndicaux. Dans un autre communiqué, la DGAC propose de nouveau à ses interlocuteurs de recourir à la médiation de l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement durable (IGEDD).

La DGAC s’inquiète de l’impact sur le nombre de vols pour les fêtes, tandis que le syndicat pourrait choisir de déposer un nouveau préavis de grève pour prolonger le mouvement en 2026.

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