Cette semaine, élus, juristes et représentants de la société civile se sont réunis à l’Assemblée de la Polynésie française pour débattre d’un enjeu central : la réforme du foncier. En Polynésie, 58 % des terres cadastrées sont en indivision, certaines réunissant jusqu’à 4 000 héritiers sur cinq générations. Une situation qui freine le développement économique, bloque de nombreux projets familiaux et entretient parfois des tensions entre ayants droit.
Les discussions ont abouti à 187 propositions, parmi lesquelles l’urgence de mettre en œuvre une médiation foncière et un partage par souches, la nécessité de recentrer les missions de la DAF sur le domaine public et créer une structure dédiée aux questions privées.
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Antony Géros, président de l’Assemblée, a souligné la nécessité de dissocier les missions actuelles de la Direction des affaires foncières (DAF) : « Le fait d’être sur les deux sphères complique complètement les procédures internes de ce service. L’idée est d’inventer une structure propre à nous, un groupement d’intérêts publics mêlant sphère privée et publique pour s’intéresser uniquement à la gestion du foncier privé ».
Reste désormais à transformer ces orientations en textes concrets — lois du pays ou délibérations — et à recueillir l’avis de la population, notamment à travers une consultation populaire sous forme de quiz disponible prochainement sur le site de l’Assemblée.