La démonstration de la société Technival a fini de convaincre les élus. Trois broyeurs de verre vont être installés à Faa’a. Chaque machine mobile peut avaler près de 200 bouteilles pour les réduire en quelques instants en particules très fines dans un bac de 20 litres. Une manière concrète de réduire à la source un déchet omniprésent dans les foyers polynésiens.

Les bouteilles et les bocaux transformés en sable de verre. Au fenua des hôtels et certaines communes des archipels se sont déjà équipés avec des broyeurs de verre pour réduire les volumes de ces déchets et en faire un nouvel usage. La commune de Faa’a s’est équipée à son tour.
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« Notre population, en venant directement à ces broyeurs avec les verres, contribue à la réduction des déchets à la source« , explique Purea Ateo, cheffe de service par intérim du SPIC (Service public à caractère industriel et commercial). L’idée : encourager les habitants à apporter eux-mêmes leurs bouteilles pour en limiter le volume global.
Ces broyeurs sont déjà utilisés dans des hôtels et certaines communes des archipels, où le verre broyé est réemployé localement. Non coupant, il peut servir à fabriquer du béton, remplacer le sable dans les filtres de piscines ou encore entretenir des terrains de golf.Dans les îles, cette solution permet aussi de réduire les coûts de rapatriement des bouteilles vides vers Tahiti.
Pour Pierrick Duval, directeur commercial de Technival, l’enjeu est d’adapter les outils à la réalité polynésienne : « on a réussi à trouver en fait une solution adaptée, mobile et aux quantités des îles. Le problème en Polynésie française c’est d’avoir le gisement nécessaire pour adapter les machines qui viennent des gros Pays. »

À Faa’a ces broyeurs viennent compléter les équipements communaux déjà existants pour le tri des déchets en verre – 15 points d’apport volontaire répartis sur la commune. Mais sur le terrain, le tri reste souvent imparfait : dans les bennes à verre, on retrouve encore canettes, briques de jus, bouchons et couvercles.