Deux millions d’amende requis contre JL Polynésie pour un accident de travail

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    Le manœuvre, qui travaillait sur un chantier à l’Uranie, s’était cassé deux os de la jambe alors qu’il se trouvait sur le godet d’une drague pour effectuer une tâche à deux mètres du sol. Une pratique contraire aux règles de sécurité d’autant que le godet de l’engin était défectueux, ce qui avait été signalé à la direction de l’entreprise.

    Lors de la manœuvre, la jambe du salarié s’est retrouvée écrasée par le godet. Des blessures qui lui avaient valu 3 mois d’incapacité de travail et un taux de handicap permanent de 1%.

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    A la barre, le directeur de la société a assuré que la sécurité était l’une des priorités de ses équipes et que des formations étaient régulièrement dispensées aux personnels sur le sujet.

    « La première personne qui ne respecte pas les consignes de sécurité, c’est la victime », a estimé l’avocat de JL Polynésie et de son directeur. « Le risque zéro n’existe pas. L’entreprise a mis tous les moyens qui étaient à sa disposition. On ne peut pas avoir les yeux partout », a-t-il ajouté avant de réclamer la relaxe.

    Interrogée à son tour, la victime a expliqué qu’elle montait régulièrement sur le godet bien que ce fût contraire aux consignes de sécurité. Mais « si je ne faisais pas ce qu’ils -ses supérieurs, NDLR- me demandaient, ils se fâchaient », a-t-elle dit.

    Le procureur a estimé que la faute était bien caractérisée et a requis une amende de 2 millions de francs contre l’entreprise, 500 000 Fcfp contre son directeur, 300 000 Fcfp contre le chef d’équipe et, enfin, 100 000 Fcfp contre le conducteur de l’engin. Délibéré le 2 octobre.
     

    J-B. C.

     
     

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