Des chevaux aux chiens : l’utilité de l’animal pour favoriser le lien social et la réinsertion

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    Le colloque sur la condition juridique des animaux domestiques en Polynésie française a débuté ce matin à l'Université de Polynésie (UPF). Organisé par la Cour d'Appel de Papeete, il permet d'échanger et de croiser les regards sur les enjeux de protection animale. Premier thème abordé : celui de l'utilité de l'animal, notamment en tant que médiateur.

    Ce matin, il était question de l’utilité de l’animal en ouverture du colloque sur l’animal domestique et le droit en Polynésie française, ce mardi à l’Université de la Polynésie française.

    Chevaux, chiens, parfois lapins… les animaux apaisent, mettent en action, et permettent de retrouver un lien social. Dans le monde judiciaire, ils sont de plus en plus souvent utilisés comme médiateur.

    C’est le cas auprès des victimes, mais aussi des détenus. Le Service de Probation et de Réinsertion (SPIP) a ainsi mis en place un programme de médiation équine avec les prisonniers de Tatutu. Vainui Simon, Psycho-criminologue au Service de Probation et d’Insertion de Polynésie, explique : « On a beaucoup de détenus qui sont soit dépassés ou qui ont du mal à comprendre leur mode de fonctionnement émotionnel ou tout simplement à verbaliser leurs émotions. Et l’animal, il nous aide énormément pour pouvoir finalement aider à verbaliser et mettre au travail ou répondre en tout cas à ce qu’on appelle des conflits intra-psychiques pour pouvoir améliorer la qualité de la relation à l’autre ».

    L’animal a également son utilité auprès des personnes sans domicile fixe. Dans la rue, le chien est une compagnie, une sécurité, bien que des problèmes subsistent pour préserver ce lien, « notamment quand on a des saisies d’animaux qui sont illégales, quand on a des porteurs de projets de réinsertion qui incitent les SDF à abandonner leurs animaux ou quand on a des bailleurs qui donnent le choix au SDF d’un logement ou ton animal avec la rue, ça, il faut que ça s’arrête » , alerte Carole Couturier, Présidente de l’Alliance pour le Respect et la Protection des Animaux de Polynésie (ARPAP).

    Car si le chien est le meilleur ami de l’homme, il est aussi parfois victime de pratiques illégales. Sa viande est encore consommée dans certains pays comme en Polynésie, un acte répréhensible depuis les années 60. Arielle Moreau, Avocate en droit des animaux au Barreau de La Rochelle, souligne : « Ils font partie du foyer, c’est des animaux de la famille pour nombre de gens et donc il y a ce choc culturel j’allais dire et toute tradition, si tant est que c’était une tradition, toute pratique peut évoluer ».

    Le colloque est ouvert à tous. Il se poursuit encore demain à l’Université de Polynésie française. Retrouvez le programme dans cet article.

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