Déjà 24 décès sur les routes depuis le début de l’année : « Ça ne s’améliore pas »

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    La Polynésie continue de déplorer des décès sur ses routes. Cette semaine, 4 accidents graves se sont produits, dont 3 mortels. Les autorités en appellent à la responsabilité de tous. Mais elles constatent avec regret que les mauvais comportements ne changent pas. « Tout le monde sait qu'il faut respecter le Code de la route (…), mais on passe outre », déplore Nino Bonis, le directeur de la prévention routière.

    24 personnes sont décédées sur les routes de Polynésie depuis le début de l’année. Les accidents impliquant les scooters ou motos sont particulièrement fatals. Au guidon d’une cylindrée, Tautu Toofa se forme à l’examen du permis. Il a choisi ce moyen de transport pour ses futurs déplacements. Il est certes pratique, mais davantage risqué.

    « Même si ça a été un week-end noir, j’ai vraiment envie d’avoir le permis moto. Si j’ai ma moto, j’achèterais des équipements pour ma sécurité. Je sais qu’il existe même des airbags pour motard. J’habite à Taravao et je vais beaucoup rouler pour venir en ville », dit-il.

    Chaque jour, les moniteurs d’auto-écoles observent des infractions au Code de la route : téléphone à la main, dépassements dangereux ou encore remontées de files en deux roues. Des comportements à risque, parfois lourds de conséquences.

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    Car dans le trafic, beaucoup d’usagers n’ont pas toujours conscience du danger. Depuis un an, David Leroux, moniteur, a repéré une nouvelle pratique…interdite.

    « Maintenant, il y a des gens qui se mettent à démarrer avant que le feu soit vert. C’est la catastrophe. Les gens considèrent que ça passe, que ce n’est pas grave. Ça passe une ou deux fois, mais pas tout le temps », souffle celui-ci.

    La consommation d’alcool et/ou de stupéfiants, ainsi que la vitesse, restent les causes principales de la mortalité routière.

    Aujourd’hui, la route se partage entre les voitures, les camions, les bus, les scooters, les motos, et depuis peu, aussi, les vélos et motos électriques, sans oublier les piétons.

    Les usagers et les infrastructures évoluent, mais les mauvaises habitudes ne changent pas vraiment selon le directeur de la prévention routière, Nino Bonis.

     « Ça ne s’améliore pas parce qu’on ne veut pas changer notre comportement. On devient de plus en plus égoïste sur la route et on a les résultats qu’on a. Ce n’est pas faute d’avoir la connaissance. Tout le monde sait ce qu’il faut faire, tout le monde sait qu’il faut respecter le Code de la route. Tout le monde sait que la loi protège. Mais on passe outre », constate-t-il avec regret.

    Pour éviter de nouveaux drames et éveiller les consciences, la prévention routière poursuit ses actions.

    Des formatrices se rendront dès la semaine prochaine et tout au long de l’année scolaire dans les collèges et lycées de Tahiti et des îles pour sensibiliser les élèves, futurs usagers de la route.

    L’année dernière, 39 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la circulation.

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