Décolonisation : le haussaire « comprend le geste politique » mais estime qu’un recours devant le tribunal administratif n’est pas « justifié »

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La Polynésie a célébré, ce vendredi, la Journée Internationale des Nations Unies. Un événement qui s’est déroulé à l’Assemblée avec une levée des drapeaux devant les représentants du Pays et de l’État, malgré des relations parfois complexes entre les deux parties. Dernier épisode en date, le recours engagé par Moetai Brotherson devant le tribunal administratif pour contraindre l’État à entamer le dialogue sur la question de la décolonisation. « Il y a un geste politique que je comprends tout à fait », a réagi le haut-commissaire qui n’est toutefois « pas certain que le contentieux soit pleinement justifié ».

4 drapeaux réunis pour marquer l’importance des valeurs prônées par l’ONU. Un symbole pour le président de l’Assemblée Antony Gèros qui souhaitait marquer cette Journée internationale des Nations Unies.

C’est la quatrième fois que le drapeau onusien est hissé, officiellement, sur le sol Polynésien par une institution politique. L’occasion pour le titulaire du perchoir de plaider, une nouvelle fois pour l’ouverture d’un dialogue, avec l’Etat, sur la décolonisation.

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« Au-delà du positionnement des uns et des autres par rapport à leur souveraineté, il y a quand même un organisme qui réunit tous ces peuples, soit 193 membres de l’Organisation des Nations Unies, pour essayer de faire prospérer la paix dans le dialogue. Ce qui fait défaut en ce moment, dans le cadre de l’émancipation de la Polynésie, c’est qu’on attend ce dialogue qui n’a pas encore démarré », explique Antony Gèros

Bien que le représentant de l’État ait fait le déplacement pour redire l’attachement de la France aux valeurs du multilatéralisme, au dialogue entre les nations et à la solidarité internationale, le camp indépendantiste reste sur sa faim.

« Tant que l’État français s’oppose à la venue de missions d’information onusiennes, ils ne pourront pas prendre pied en Polynésie », ajoute le président de l’Assemblée.

« C’est très cordial. Après, il y a des sujets politiques qui sont derrière, évidemment », souligne Alexandre Rochatte, « on comprend que derrière le contentieux qui a été déposé devant le tribunal administratif, il y a un geste politique que je comprends tout à fait ».

« On va attendre que le tribunal administratif se prononce. Je ne suis pas certain que le contentieux soit pleinement justifié. D’ailleurs, cela fait partie des arguments que nous allons développer. On va attendre de voir de quelle nature est le recours du président Brotherson », indique encore le haut-commissaire.

Sur cette question du processus de décolonisation, la ministre des Outre-mer Naima Moutchou a assuré, cette semaine, que sa porte était ouverte à toutes les propositions.

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