Dans les colis postaux, les saisies de contrefaçon et de drogue ont triplé en cinq ans

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À l’approche des fêtes, les douanes polynésiennes poursuivent leurs opérations de contrôle dans les locaux de l'OPT, comme ce vendredi matin à l'aéroport de Tahiti-Faa'a. Avec l’explosion des commandes en ligne, les saisies de stupéfiants, contrefaçons et marchandises illégales se multiplient : elles ont triplé en cinq ans.

L’odeur des fêtes de fin d’année se fait sentir dans les locaux de tri postal de l’OPT, où l’activité atteint son pic annuel. Elle porte avec elle un fumet d’alerte : l’afflux massif de colis, sur cette période, peut atteindre « jusqu’à 500 courriers postaux en un jour » , selon Michael Dupont, responsable par intérim du tri postal : « Tout va être flashé. Et cela, c’est sans compter tout ce qui est recommandé, sans compter tout ce qui est courrier normal » , détaille-t-il.

Raison pour laquelle les agents des douanes et leurs chiens renifleurs inspectent méthodiquement chaque paquet. Depuis le début de l’année, près de 26 000 colis ont été contrôlés. Pierre, chef divisionnaire des douanes en Polynésie française, les chiffre à « environ 19 000 sur le vecteur du fret postal » et « 6 000 sur le vecteur du fret express » . « Ça a donné lieu à environ 142 constatations. Cela veut dire des saisies de marchandises qui sont diverses : ça va concerner des perles d’imitation, ou des stupéfiants à hauteur d’environ 9,3 kg qui ont été constatés ici sur le vecteur postal ou express, des médicaments et quelques armes » , liste-t-il.

 

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Le fret postal est devenu l’un des modes d’acheminement privilégié par les contrebandiers. « Depuis cinq ans, les quantités saisies sur le vecteur du fret postal et du fret express ont triplé. Ça, c’est quand même un signe. Donc ça veut dire qu’on a de plus en plus de marchandises illicites qui pénètrent sur le territoire polynésien » , poursuit le douanier.

Lorsque les expéditeurs ou destinataires sont identifiés, les procédures peuvent aller très loin, comme le souligne le chef divisionnaire. « On peut aller jusqu’à placement en retenue douanière, en garde à vue des personnes. Ensuite, on va aller dans les perquisitions dans les domiciles. Et ensuite, on va remettre aux autorités juridiques » .

Depuis dix ans, les douanes et l’OPT collaborent au quotidien, et certaines découvertes restent mémorables. Michael Dupont se souvient. « Une fois, il y a eu une tête de seiche dans un colis. On a appelé le service compétent pour venir traiter ce colis-là. Parfois, il y a eu de l’alcool de serpents aussi, avec le cobra dedans. Ça, c’est plein de petits trucs farfelus aussi. Un peu de tout » , sourit-il.

En cinq ans, les saisies réalisées sur le fret postal ont permis de détruire des marchandises dont la valeur marchande est estimée à plus de deux milliards de francs.

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