Depuis mars 2025, les habitants du PK26, à Paea, se plaignaient du bruit des engins brise-roche utilisés, suite à un permis délivré le 10 octobre 2024, pour créer une route destinée à propriétaire.
Dans un courrier du 27 novembre, la Direction de la Construction et de l’Aménagement (DCA) a confirmé les suspicions du collectif, qui dénonçait l’existence d’irrégularités dans le dossier de permis de construire.
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La Direction de la Construction et de l’Aménagement y cite un article clé du Code de l’Aménagement de la Polynésie française qui donne raison aux riverains : « L’article LP. 114-6 du code de l’aménagement de la Polynésie française énonce que ‘l’autorisation de travaux immobiliers devient caduque si les pièces et renseignements fournis se révèlent faux ou erronés ». Or, observe-t-elle, la régularisation des travaux de terrassement tels qu’indiqués dans le permis n’est pas étayée par des justificatifs, ce qui est « de nature à induire l’administration en erreur justifiant ainsi une décision de caducité » .
En clair, le chiffrage du cubage de matériaux de terrassement présenté (1808 m³) est considéré par l’administration comme un élément suffisant pour déclencher la caducité du permis de construire, ce chiffre n’étant pas justifié. Le collectif, lui, évoque le déplacement de plus de 7000 m³.
Et le Collectif « Massacre du fenua à Paea » ne compte pas relâcher la pression. Afin de sécuriser l’annulation du permis, le collectif compte engager une procédure judiciaire contre le propriétaire. Son objectif est de financer les frais d’avocat nécessaires pour porter l’affaire devant la justice si la procédure administrative ne suffisait pas, et, le cas échéant, demander la condamnation du propriétaire.
Ce dernier peut toutefois procéder à la régularisation de ses travaux, impliquant la réalisation d’une étude d’impact environnemental complète, censée identifier les nuisances potentielles sur la nature et le voisinage, y compris les risques de mouvements de terrain et les nuisances sonores, qui ont précisément motivé la constitution du collectif de riverains.



