De volumineux rochers espacés de moins d’un mètre, c’est désormais le visage de la route de la côte Est.
Avant sa fermeture en décembre dernier, le site de Nivee était le lieu d’attroupement de jeunes du vendredi au dimanche. Alcool, drogues et bagarres sur la voie publique gravitaient autour des Car Bass. Parmi les participants : de nombreux mineurs.
« Si le bruit ne gênait pas, les attroupements gênaient beaucoup. Il y avait des risques d’accident et les voitures ne pouvaient presque plus passer le samedi soir ou le dimanche matin pour aller au marché », explique Teuira Letourneux, le premier adjoint au maire d’Hitia’a O Te Ra.
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Chassées de Tiarei, c’est à l’embouchure de Mahaena que les Car Bass se regroupaient malgré un arrêté municipal. Finalement, le site a également été fermé suite à de nombreuses plaintes de riverains. « C’est une bonne chose qu’on ait mis des cailloux », confie l’un d’eux.
Démunie, la commune dit ne pas avoir eu d’autres choix que de faire poser ces enrochements. Vaihi et Pape’ana’ana sur Hitia’a, l’accès à ces sites touristiques et publics, a, lui aussi, été bloqué.
Malgré le mécontentement des familles qui utilisaient les accotements pour se rendre à la mer et les possibilités de recours, la commune invoque la protection de sa population pour motiver sa décision.
« On a contacté les gendarmes. Ils nous ont dit qu’ils n’avaient pas non plus les moyens. Ils sont démunis face à 200 ou 300 jeunes enivrés », indique Teuira Letourneux.
Les associations de Car Bass devraient rencontrer le maire de la commune la semaine prochaine. Mais son premier adjoint reste prudent : « Ce n’est pas la première fois qu’on leur propose ça, mais jusqu’à présent, cela n’a pas marché ».