À Rangiroa, une infirmerie aux normes anticycloniques

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    Après Hiva Oa, Manuel Valls s’est posé à Rangiroa ce matin, avant de revenir à Tahiti ce soir. Une visite au pas de charge pour le ministre des Outre-mer, accueilli par des tavana de l’archipel des Tuamotu. Sur ces atolls, l'une des actions les plus visibles de l’État demeure la construction d’abris de survie. Un besoin vital pour les populations très vulnérables en cas de cyclone.

    Le chantier de la nouvelle infirmerie de Tiputa, prévu sur cinq ans, poursuit sa progression. Plus qu’un simple bâtiment, il s’agit d’un abri de survie aux normes anti-cycloniques qui, en cas d’alerte, peut accueillir 380 Paumotu.

    La commune ne finance que 5% de cette reconstruction. L’essentiel est payé, à parts égales, par l’État et le Pays : plus de 317 millions chacun.

    « On a une nécessité d’avoir une résistance au vent pour tout ce qui est toiture, charpente ou menuiserie extérieure, explique le directeur de l’ingénierie publique au Haut-commissariat Philippe Luans. Cette résistance au vent, c’est 300 km heure. On a également la nécessité de s’adapter à la poussée de la mer, à la poussée des eaux. Donc on a une résistance de 4 tonnes à peu près à 3 mètres de haut, qui doit être nécessaire à 3 mètres de haut des pylônes en particulier. Et après, le bâtiment doit être autonome 3 jours, en eau et en électricité » .

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    Certains des premiers abris construits aux Tuamotu ne servaient qu’en cas d’alerte, c’est-à-dire presque jamais. Faute d’entretien, ils se dégradaient vite. L’idée est donc de leur donner une autre fonction : à Avatoru, le centre de secours, à Nukutavake, une école, à Kauehi, la mairie, en attendant la nouvelle infirmerie. Les bâtiments sont occupés, donc mieux entretenus et plus durables.

    « Le projet concerne 23 abris répartis sur les Tuamotu, sur les îles, les atolls qui n’ont pas aujourd’hui de l’abri » , ajoute Philippe Luans.

    La convention 2021-2025 a coûté 3 milliards de francs au Pays et 3 milliards à l’Etat. Les abris permettent de mettre en sécurité 1253 personnes en cas d’alerte, tout en développant les services dans les atolls. 

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