Le chantier de la nouvelle infirmerie de Tiputa, prévu sur cinq ans, poursuit sa progression. Plus qu’un simple bâtiment, il s’agit d’un abri de survie aux normes anti-cycloniques qui, en cas d’alerte, peut accueillir 380 Paumotu.
La commune ne finance que 5% de cette reconstruction. L’essentiel est payé, à parts égales, par l’État et le Pays : plus de 317 millions chacun.
« On a une nécessité d’avoir une résistance au vent pour tout ce qui est toiture, charpente ou menuiserie extérieure, explique le directeur de l’ingénierie publique au Haut-commissariat Philippe Luans. Cette résistance au vent, c’est 300 km heure. On a également la nécessité de s’adapter à la poussée de la mer, à la poussée des eaux. Donc on a une résistance de 4 tonnes à peu près à 3 mètres de haut, qui doit être nécessaire à 3 mètres de haut des pylônes en particulier. Et après, le bâtiment doit être autonome 3 jours, en eau et en électricité » .
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Certains des premiers abris construits aux Tuamotu ne servaient qu’en cas d’alerte, c’est-à-dire presque jamais. Faute d’entretien, ils se dégradaient vite. L’idée est donc de leur donner une autre fonction : à Avatoru, le centre de secours, à Nukutavake, une école, à Kauehi, la mairie, en attendant la nouvelle infirmerie. Les bâtiments sont occupés, donc mieux entretenus et plus durables.
« Le projet concerne 23 abris répartis sur les Tuamotu, sur les îles, les atolls qui n’ont pas aujourd’hui de l’abri » , ajoute Philippe Luans.
La convention 2021-2025 a coûté 3 milliards de francs au Pays et 3 milliards à l’Etat. Les abris permettent de mettre en sécurité 1253 personnes en cas d’alerte, tout en développant les services dans les atolls.