Démonstration grandeur nature sous un soleil déjà bien présent : même pour un chauffeur aguerri d’une grande société de terrassement, la manœuvre s’avère périlleuse. Il faut calculer, ajuster, parfois tenter l’improbable pour franchir le carrefour.
« Ça passe difficilement, mais ça passe. Comme vous avez pu le constater, il a fallu mordre sur la voie d’en face pour pouvoir braquer. Donc, à chaque fois qu’on passera, on devra bloquer la circulation en face », prophétise Johann Roopinia, porte-parole des transporteurs.
Cet aménagement était censé faciliter la fluidité de la circulation sur l’axe principal de l’île. Mais aujourd’hui, pour les usagers, le constat est unanime : la rotonde est trop imposante ou les accotements sont insuffisants. L’inquiétude est donc de mise.
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« A priori, cela va être un rond-point franchissable, ce qui pourrait être la solution. Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. À chaque fois, il faudra aller doucement, prendre son mal en patience. Et on n’a pas encore remorqué de gros engins. On est sur un axe routier de 20 mètres. On n’a pas compris pourquoi on a étranglé autant », renchérit Johann Roopinia.
Face à cette problématique, les professionnels du secteur ne veulent pas rester silencieux. Réunis en association, ils interpellent le ministère de l’Équipement et plaident pour une adaptation rapide du projet.
« La solution serait d’ouvrir un peu plus les 4 entrées. Le centre ne nous dérange pas. Juste élargir les accotements », indique Johann Roopinia.
Pour l’instant, les travaux du chantier se poursuivent. Mais la question demeure : sera-t-il nécessaire de réaliser des modifications, voire de démanteler de l’ouvrage avant son ouverture ? Affaire à suivre.